(VOVworld) - Le 30 avril 1975, le Sud du Vietnam a été libéré. Beaucoup de Vietnamiens qui travaillaient pour l’ancien régime ont choisi de rester au pays plutôt que de fuir à l’étranger. Les blessures et douleurs d’antan sont refermées. Aujourd’hui, révolutionnaires et anciens acquis au régime de Saigon œuvrent ensemble pour édifier Ho Chi Minh-ville.

Nguyên Van Hùng était officier dans l’armée du régime de Saigon. Il habite dans l’arrondissement Go Vâp, dans le  quartier numéro 14. Après la libération du Sud et la réunification nationale, Hùng a suivi deux ans d’instruction politique avant de regagner sa famille et de faire des affaires. Il gère aujourd’hui un restaurant de fastfood: « L’Etat Vietnamien n’a pas exercé de discrimination à mon encontre et m’a restitué mes droits civiques. J’ai alors repris le cours de ma vie. Je me suis lancé dans les affaires et élevé mes enfants. J’estime que le développement de mon pays est sur la bonne voie et qu’il présente une grande stabilité politique. La jeunesse vietnamienne est compétente et les conditions sont réunies pour leur épanouissement. »

En avril 1975, la famille de Mme Phan Hoàn Ngọc Tuyết a préféré rester au Vietnam plutôt que d’immigrer aux Etats-Unis même si, à cette période, la vie au pays était difficile. Aucune discrimination n’a été exercée à son encontre et elle a même bénéficié des aides des autorités locales dans les moments difficiles. Phan Hoàn Ngọc Tuyết nous dit : « Il faut laisser le passé de côté et accompagner les jeunes dans l’édification nationale. Mon mari et moi avons un fils qui est victime de l’agent orange. Nous bénéficions des allocations mensuelles et percevons les aides d’assurance-santé. Pour le Têt, l’Etat lui verse aussi 900 000 dongs et  les transports en commun sont gratuits. »

Le docteur Trần Đông A a réussi à séparer deux frères siamois, Viêt et Duc

Le docteur Trần Đông A travaillait aussi pour le régime de Saigon. Après la libération du Sud, il a été affecté à l’Hôpital de pédiatrie numéro 2 et a été nommé directeur adjoint. Il a guéri des milliers d’enfants handicapés et il a réussi à séparer deux frères siamois, Viêt et Duc. L’Etat lui a décerné les titres de « médecin du peuple » et de « héros du travail » pour ses brillantes contributions à la médecine. Il nous confie: « Les atrocités de la guerre me laissaient penser que la paix était impossible. Mais la paix a été rétablie le 30 avril et mon plus grand rêve a été réalisé. J’ai alors décidé de rester dans le pays. Le Parti et l’Etat vietnamiens ont préconisé la concorde, la réconciliation nationale et l’ouverture au monde. Je pense que les Vietnamiens de l’étranger devraient regagner leur pays d’origine. Certains de mes anciens collègues qui sont partis à l’étranger participent aujourd’hui à des opérations humanitaires. Les  Vietnamiens sont désormais unis. »

Le Vietnam est un pays en paix. La concorde et la solidarité règnent dans chaque famille. Ces valeurs fondamentales pour la paix et la réconciliation permettent à chaque Vietnamien d’œuvrer pour l’édification nationale.