(VOVWORLD) - Ce jeudi 8 mars, au Chili, les ministres de l’économie de
onze pays devraient signer l’Accord de Partenariat Transpacifique Global et
Progressiste (PTPGP), un traité ambitieux qui devrait réglementer l’une des
plus vastes zones de libre-échange au monde.
Avec une population de 463 millions de personnes en Asie, en
Amérique et en Océanie, cette zone représente un PIB de 10.000 milliards de
dollars, soit 13% de la production mondiale. Cet accord remplacera l’Accord de
Partenariat Transpacifique suite au retrait des Etats-Unis. C’est un bon accord
de libre-échange «nouvelle génération», se félicite Tran Tuan Anh, ministre
vietnamien de l’Industrie et du Commerce.
«En dépit du
retrait d’un pays de l’Accord de Partenariat Transpacifique, les onze pays
restants ont affirmé leur volonté de poursuivre ce dispositif en négociant un nouvel
accord qu’ils ont voulu ‘global’ et ‘progressiste’. L’appellation Accord de
Partenariat Transpacifique Global et Progressiste a été approuvée par les onze
pays participants.»
Le négociateur en chef du Japon, Toshimitsu Motegi, ministre
de la Revitalisation économique, veut voir grand.
«L’Asie-Pacifique
est un immense centre économique dans lequel nous souhaitons établir de
nouvelles règles du jeu. C’est en honorant nos engagements que nous relèverons
ensemble les défis posés à la région.»
Le PTPGP devrait entrer en vigueur début 2019. Le Vietnam
espère qu’il lui permettra d’augmenter ses exportations au Japon, en Australie,
au Canada, au Mexique et d’attirer beaucoup plus d’investisseurs. Mais ce qui
est encore plus important, c’est que cet accord donnera un coup de pouce à la
réforme institutionnelle et donc à l’instauration d’un environnement d’affaires
et d’investissement plus ouvert et plus transparent, a déclaré Tran Tuan Anh,
ministre de l’Industrie et du Commerce.
«Pour mettre en application
cet accord, nous avons élaboré un plan d’action économique national que nous
allons soumettre au gouvernement. Ce plan d’action implique le gouvernement,
les entreprises, les collectivités locales, les associations et toute la
population. Il faudra également adapter le cadre juridique et faire en sorte
que les engagements pris dans le cadre du PTPGP soient inscrits dans la loi. Nous
devrons aussi préciser la responsabilité de chaque organe dans l’application de
l’accord.»
Après sa signature, le PTPGP devra suivre les
procédures juridiques nécessaires dans chaque pays signataire avant d’entrer en
vigueur. Le gouvernement japonais a approuvé sa signature le 6 mars dernier.