2 sénateurs américains contestent le projet de loi sur les fermes agricoles
Le sénateur John McCain
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(VOV) - Deux sénateurs américains, John McCain et John Kerry, ont prononcé des discours devant le Sénat américain pour exprimer leur désaccord vis-à-vis du projet de loi sur les fermes agricoles de 2008. Ce projet stipule que c’est le département de l’agriculture qui contrôlera les silures, et non pas l’agence fédérale des produits alimentaires et médicamenteux. Selon John McCain, le département de l’agriculture a la responsabilité de contrôler les produits agricoles, et pas les produits aquatiques. Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut savoir que les éleveurs de silures américains avaient demandé des mesures pour garantir l’hygiène et la sûreté alimentaires des poissons, et que c’est effectivement l’agence fédérales des produits alimentaires qui en avait été chargée. John McCain : « Le bureau de surveillance des silures du département de l’agriculture n’aide pas à garantir la sûreté alimentaire. Son véritable but est de dresser des barrières commerciales pour limiter les importations de poissons en provenance d’Asie, ce qui est une attitude protectionniste, qui ne peut qu’être dommageable aux consommateurs américains. »
Toujours selon John McCain, le projet de loi sur les fermes agricoles, qui date de 2008, précise que les pangas du Vietnam ne peuvent ni ne doivent figurer dans la liste des silures élevées aux Etats-Unis. A l’époque, les relations commerciales entre le Vietnam et les Etas-Unis venaient tout juste d’être relancéees, et de nombreux éleveurs de silures du Sud des Etats-Unis craignaient de devoir faire face à la concurrence : « Il est assez curieux de songer que les éleveurs de silures américains aient pu appeler le département de l’agriculture à donner une nouvelle définition des pangas du Vietnam, afin de mettre les poissons importés d’Asie sous contrôle d’un bureau nouvellement créé au sein de ce Département. »
Le sénateur John Kerry a pour sa part critiqué la création d’un bureau de contrôle des pangas d’Asie, n’y voyant aucun intérêt pour les consommateurs qui seraient alors les premires pénalisés.
Minh Hien, correspondant de la Voix du Vietnam aux Etats-Unis