Angela Merkel cède aux exigences de son allié bavarois sur les migrants
(VOVWORLD) - Avant d’entrer en négociations avec les libéraux démocrates (FDP) et les Verts pour tenter de constituer un nouveau gouvernement, Angela Merkel avait une priorité : ressouder sa propre famille politique en donnant des gages à ceux qui, depuis le résultat décevant de la CDU-CSU et la poussée du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) aux législatives du 24 septembre, souhaitent qu’elle infléchisse sa politique dans un sens plus conservateur.
La chancelière Angela Merkel tente de constituer un nouveau gouvernement |
La chancelière s’y est employée, dimanche 8 octobre, en recevant à Berlin les principaux dirigeants de la CSU, le parti allié de la CDU en Bavière. Une journée de pourparlers au terme de laquelle les deux partis ont trouvé un compromis sur le sujet qui les divise le plus : l’immigration. Clé de voûte de cet accord : la volonté de limiter à 200 000 le nombre de réfugiés susceptibles d’être accueillis chaque année en Allemagne.
Pour la CSU, il s’agit là d’une victoire très symbolique. Dès le soir des législatives, Horst Seehofer, le président de la CSU, avait reproché à Mme Merkel d’avoir « délaissé son flanc droit », ajoutant qu’il « convenait à présent de combler le vide avec des positions tranchées ».