Pierre Nkurunziza lors de son premier meeting pour la présidentielle, le 26 juin à Bujumbura, la capitale. Photo: AFP/Landry Nshimiye

(VOVworld) - La commission électorale burundaise a annoncé, vendredi 24 juillet, la victoire du chef de l’Etat sortant Pierre Nkurunziza, réélu dès le premier tour avec 69,4 % des voix. La présidentielle du 21 juillet a été boycottée par une large partie de l’opposition, qui estime que ce troisième mandat consécutif de Pierre Nkurunziza, déjà élu à la tête de l’Etat en 2005 et en 2010, est contraire à la Constitution. S’il n’avait pas retiré formellement sa candidature, son principal opposant, Agathon Rwasa, avait toutefois affirmé ne pas reconnaître la légitimité du scrutin. Il a obtenu près de 19 % des suffrages exprimés, l’emportant d’une courte tête dans deux des 18 provinces du pays, et devrait contester les résultats de ce scrutin, comme il conteste déjà ceux des élections législatives et communales du 29 juin. Cette élection controversée s’est tenue dans un climat extrêmement tendu, après trois mois de grave crise politique. Depuis l’annonce en avril de la candidature du chef de l’Etat, le Burundi a connu une vague de contestation, marquée par une tentative de coup d’Etat en mai, puis par une répression de plus en plus violente. Les heurts ont fait plus de 80 morts et environ 150 000 personnes ont fui vers les pays voisins.