(VOVworld)- Au Cambodge, la police, la gendarmerie et l’armée ont eu recours ce vendredi à la force pour reprendre le contrôle de la situation dans la zone industrielle de Canadia, à Phnom Penh. Jeudi soir, des éléments extrémistes se sont infiltrés parmi les ouvriers qui manifestaient pour réclamer la hausse des salaires. Ils ont incendié des entrepôts, bloqué les routes, attaqué les forces de l’ordre aux moyens de bâtons, de pierre et de cocktails molotov, blessant 10 personnes. Ce vendredi en début d’après-midi, des milliers de manifestants campaient toujours sur place.

Cette vague de manifestations des ouvriers du textile dure depuis plusieurs semaines dans plus de 400 usines, à travers le Cambodge, parallèlement à une autre vague de manifestations anti-gouvernementales, lancée par le parti du Sauvetage national du Cambodge, parti d’opposition. Le ministère cambodgien du Travail a accepté d’augmenter le salaire minimal des ouvriers du textile à 100 dollars par mois. Mais les chefs des syndicats indépendants, qui ont un lien étroit avec l’opposition, ont rejeté cette offre, en réclamant 160 dollars.

Par ailleurs, l’opposition a annulé la rencontre prévue ce vendredi avec le Parti du peuple cambodgien, au pouvoir, pour protester contre ce qu’elle qualifie d’oppression gouvernementale des manifestants. De son côté, le Parti du peuple cambodgien a déclaré que cette annulation témoignait du manque de bonne volonté de l’opposition dans la recherche d’une solution à la crise.