Au troisième jour d'affrontements meurtriers entre les forces de l'ordre et les manifestants, le gouvernement égyptien a présenté hier sa démission au Conseil suprême des forces armées, au pouvoir depuis le départ du président Hosni Moubarak le 11 février. Le pouvoir en Egypte fait face à sa plus grave crise depuis la chute de Moubarak, les manifestants réclamant la fin du pouvoir militaire. Mais la confusion a rapidement régné après cette annonce de démission. Alors que la télévision publique affirmait que l'armée avait refusé ce retrait du gouvernement, s'appuyant sur une source militaire, le ministre de l'Information a déclaré que l'armée ne s'était pas encore prononcée. Sur la place Tahrir, haut lieu de la révolution égyptienne au Caire, les dizaines de milliers de manifestants scandaient toujours «Le peuple veut la chute du maréchal» Hussein Tantaoui. Ce dernier, qui est à la tête du conseil militaire, dirige de facto le pays./.