Kristalina Georgieva, la directrice exécutif du FMI. Photo: AVI

Il avait en revanche révisé à la hausse ses projections pour l'année prochaine. Le conflit en Ukraine a changé la donne. “Pour dire les choses simplement: nous sommes confrontés à une crise se rajoutant à une crise”, a déclaré Kristalina Georgieva, la directrice exécutif du FMI, dans un discours prononcé en amont des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.

La dirigeante n’a pas dévoilé les projections de croissance qui seront publiées pour chaque pays mardi prochain. Mais elle a néanmoins indiqué que "l'économie de la plupart des pays resterait en territoire positif". En d'autres termes, les économistes du FMI n'anticipent pas de récession pour le moment. Pour autant, "l'impact de la guerre en Ukraine va contribuer à dégrader cette année les prévisions de croissance de 143 pays représentant 86% du PIB mondial", a indiqué Mme Georgieva. De plus, la situation varie beaucoup d'un pays à un autre. Les projections économiques pour l'Ukraine sont ainsi "catastrophiques" et la prévision de contraction du PIB de la Russie est "sévère", a prévenu la dirigeante.

Kristalina Georgieva a également appelé à une initiative multilatérale pour renforcer la sécurité alimentaire mondiale, face à la flambée du prix des céréales et à l’épuisement de l’offre en Afrique et au Moyen-Orient. Elle a enfin appelé la communauté internationale à venir en aide au peuple ukranien, rappelant que le FMI lui avait transféré 1,4 milliard de dollars pour combler ses dépenses immédiates. Le FMI vient également en aide à des pays voisins de l’Ukraine, notamment la Moldavie, qui a accueilli plus de 400.000 réfugiés, a-t-elle assuré.