(VOVworld) - Les députés permanents continuaient jeudi, lors d’une réunion organisée par le Comité permanent de l’Assemblée Nationale, de donner leurs avis sur les amendements de la Constitution de 1992.
Au menu de leurs discussions : l’organisation de l’appareil d’Etat, la propriété foncière et l’expropriation. La majorité des députés apprécie la disposition selon laquelle le droit d’usage foncier est un droit des biens protégé par la loi car elle traduit la volonté de l’Etat de respecter et de protéger les droits fondamentaux du citoyen. Cela crée un cadre juridique facilitant la lutte contre les infractions liées à la terre. Concernant l’organisation des autorités locales, certains députés ont proposé de donner plus d’autonomie aux autorités des centres urbains, notamment des grandes villes.
Par ailleurs, aujourd’hui, à Ho Chi Minh-ville, les Vietnamiens résidant à l’étranger (les Vietkieu) et les anciens étudiants vietnamiens à l’étranger étaient aussi invités à donner leur opinion sur le projet d’amendement de la Constitution. Les questions les plus fréquemment abordées concernaient bien sûr la nationalité, le droit de propriété foncière, l’émigration ou encore les contributions des Vietkieu au développement du pays. La plupart d’entre eux ont réclamé que soit érigée en institution la politique de lutte anti-monopole et que soit renforcé le contrôle pour assurer une concurrence légale. Le but ultime est d’inciter les Viet Kieu à rentrer investir au Vietnam. Tran Thi Ngoc Lan, ancienne étudiante vietnamienne du Japon :
"Le Vietnam accepte la double nationalité. C’est bien ! Cependant, en tant que Vietnamien, on doit remplir un certain nombre de devoirs même si l’on réside à l’extérieur du pays. Par exemple : le devoir de défense nationale. Les droits vont toujours de pair avec les devoirs. Tout cela doit être précisé dans la nouvelle Constitution."
Lors d’une réunion tenue aujourd’hui à Hanoi, le ministère du Travail, des Invalides de Guerre et des Affaires Sociales a demandé que la nouvelle Constitution précise les droits des personnes vulnérables. Les participants ont aussi proposé de mentionner dans la Constitution amendée les privilèges dont bénéficient des pauvres en matière de soins médicaux. Mais, pour beaucoup, les soins aux personnes âgées et les droits de l’enfant doivent aussi occuper une belle place dans la nouvelle Constitution.