(VOVworld)-La tension en mer Orientale est une question qui concerne beaucoup l’Europe et la France. Il faut introduire ce sujet comme un sujet scientifico-politique important dans les débats des universités. C’est en tout cas l’opinion des professeurs Laurent Gédéon et François Guillemot, qui ont participé à un colloque intitulé « Les défis de la tension Chine-Vietnam » organisé récemment par l’Institut d’Asie orientale, relevant de l’École normale supérieure de Lyon, en France.
Selon François Guillemot, l’un des premiers spécialistes du Vietnam en région Rhône-Alpes, même s’il s’agit d’un colloque scientifique et que les débats doivent donc rester objectifs, beaucoup de personnes soutiennent le Vietnam :
« Il y a une agression de fait de la Chine, une politique de fait accompli qui n’est pas récente, qui, au moins, perdure depuis deux, trois décennies dans cette région-là, sur cet espace maritime. Et donc ce serait bien que les règles internationales soient clairement indiquées pour que la Chine ne continue pas cette politique d’expansion qui va déstabiliser pour longtemps cet espace. Compte tenu de l’histoire récente, défendre la question des Paracels tout seul, ça va être problématique. Or, la question des Paracels est liée à celle des Spratleys. Donc c’est vrai que y aller avec les Philippines et éventuellement d’autres pays, peut-être même l’Indonésie, ça aura plus de forces. Si le Vietnam se trouve violé, on ira pas très loin, puisque la Chine représente tout de même au niveau international. C’est un poids lourd économique incontestable. » A affirmé François Guillemot.
Dans le cadre de ce colloque, les participants ont proposé les mesures pour le Vietnam. Selon le professeur Laurent Gédéon, le Vietnam devrait mettre en oeuvre simultanément et vigoureusement trois mesures.
« Ceci n’empêche pas le Vietnam d’essayer de discuter avec les autorités chinoises, pour voir si on peut pas saisir, soit la Cour internationale de justice de la Haye, soit le tribunal international de la mer, ou d’obtenir une demande d’arbitrage. Tout ceci, en essayant de développer un lobbying, une action auprès de différents états, alliés ou favorables, dans le cadre de l’Assemblée générale de l’ONU, pour essayer d’exercer une pression politique sur Pékin. A mon avis, ces trois actions, ces trois stratégies ne sont pas exclusives l’une de l’autre, et peuvent être développées en parallèle. » A-t-il indiqué.
Selon les experts français, l’important est de renforcer la solidarité entre les pays de l’ASEAN pour parvenir à une position unanime vise-à-vis de la Chine sur les litiges en mer Orientale.