Le président americain Joe Biden prononce un discours sur l’état de l’Union de son mandat, le 7 mars 2024. Photo: AVI

Il a en effet consacré la majorité du temps de ce dernier discours pour évoquer la situation économique, au coeur des intérêts majeurs des électeurs américains. Joe Biden a rappelé que lorsqu'il avait pris ses fonctions, l'économie américaine était au bord de la crise, mais que depuis, quinze millions d’emplois avaient été créés en trois ans, un record. Le taux de chômage est le plus bas depuis cinquante ans. L’écart entre riches et pauvres est à son plus bas niveau depuis 20 ans alors que l'inflation est passée de 9% à 3%, a-t-il noté.

Joe Biden a ensuite pris de nouveaux engagements, comprenant notamment l’objectif de réduire le déficit budgétaire fédéral de 3.000 milliards de dollars en taxant les grandes entreprises et les super-riches. Selon lui, il est temps pour les États-Unis de relever le taux minimum d’imposition des sociétés à au moins 21 % pour les entreprises et 25 % pour les milliardaires. Ces mesures contribueraient à rapporter 500 milliards de dollars au pays au cours des dix prochaines années, a-t-il estimé.

Il a également abordé la politique d'immigration, l'un des sujets les plus brûlants de la campagne présidentielle américaine de cette année, tout en critiquant les récents propos de son prédécesseur, Donald Trump, également son rival pour l'élection de novembre prochain.

 “Je ne diaboliserai pas les migrants en disant qu’ils ‘empoisonnent le sang de notre pays’. Je ne séparerai pas les familles. Je ne bannirai pas les gens en raison de leur foi. Contrairement à mon prédécesseur, dès mon premier jour au pouvoir, j'ai annoncé un projet de loi complet visant à améliorer le système d'immigration américain», ­a-t-il déclaré.

Le président Biden a aussi critiqué son prédécesseur sur les questions liées à l'aide militaire à l'Ukraine et au budget de la défense des pays membres du Traité de l'Atlantique Nord, bien qu'il n'ait pas mentionné une seule fois le nom de Donald Trump.