Le président égyptien Mohamed Morsi est flanquée par des membres de l'armée de son pays avant le coup d'Etat le mercredi. Photo: Reuters

(VOVworld) - En Egypte: l’armée a démis le président Mohamed Morsi de ses fonctions et a suspendu temporairement la Constitution, hier, ouvrant une période de transition jusqu’à l’organisation de nouvelles élections présidentielle et parlementaires. L’annonce de ces mesures d’exception a été faite hier soir à la télévision nationale par le général Abdel Fatah al-Sissi, chef d’état-major de l’armée. L’armée, qui a toujours joué un rôle déterminant dans l’exercice du pouvoir en Egypte, a repris sa place au centre du jeu politique lors de cette journée à rebondissements. Les militaires avaient donné au chef de l’Etat jusqu’à 17h00 pour répondre aux attentes des centaines de milliers de manifestants réclamant son départ depuis plusieurs jours. A l’expiration de ce délai, et alors qu’aucun accord n’avait été trouvé, les choses se sont donc accélérées.

L'armée égyptienne a écarté le président islamiste Mohamed Morsi dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 juillet au soir. Il a été remplacé par le président du conseil constitutionnel, Adly Mansour, a annoncé son chef le général Abdel Fattah al-Sissi, dans une allocution télévisée. En outre, la Constitution a été suspendue et l'armée a annoncé la tenue d'une élection présidentielle anticipée. Des annonces accueillies par des explosions de joie place Tahrir au Caire, où sont massés les opposants à Morsi. Ce dernier a dénoncé un "coup d'Etat complet" et a appelé ses partisans à résister "pacifiquement"./.