Le parti de droite du Premier ministre sortant est arrivé en tête des élections de dimanche en Grèce. Photo : DW

"C'est la preuve que la Nouvelle-Démocratie (son parti, ndlr) a le feu vert des citoyens pour gouverner seul", a assuré Kyriakos Mitsotakis, expliquant qu'il fallait un deuxième scrutin pour tenter de dégager une majorité absolue afin de constituer un gouvernement stable.

La Nouvelle-Démocratie, au pouvoir depuis quatre ans, a remporté 40,8% des suffrages, selon des résultats portant sur 85% des bureaux de vote. Elle devance très nettement la gauche de l'ancien chef de gouvernement Alexis Tsipras, qui n'a recueilli que 20% des voix, ainsi que le parti socialiste Pasok-Kinal qui a enregistré un score de 11,6%.

Derrière eux, le parti socialiste Pasok-Kinal obtiendrait entre 9,5 et 12,5% des suffrages. Si le score de Nouvelle-Démocratie se confirme, cela ne lui permettrait pas de gouverner seul.

Cependant, Kyriakos Mitsotakis, qui souhaite être reconduit dans ses fonctions pour quatre ans, a exclu la possibilité de former une coalition, étant donné que la culture politique du pays ne repose pas sur le compromis. De son côté, Alexis Tsipras a tenté de convaincre le dirigeant du parti socialiste Pasok-Kinal, Nikos Androulakis, de former une alliance, mais celui-ci a émis des exigences. Si aucun gouvernement n'est formé dans les deux prochaines semaines, comme le prévoient de nombreux analystes, de nouvelles élections devraient avoir lieu fin juin ou début juillet. Le vainqueur de ces nouvelles élections bénéficierait alors d'un bonus pouvant aller jusqu'à 50 sièges, ce qui lui donnerait une majorité stable.