(VOVWORLD) - Pour la deuxième année consécutive, l'Espagne a célébré vendredi le 8 mars avec une « grève féministe » et des manifestations massives, ayant réuni plus d'un demi-million de personnes à Madrid et Barcelone, alors que le sujet a pris une forte dimension politique avant les législatives du 28 avril.
À Madrid, une marée violette, couleur du féminisme, défilait en promettant que la ville serait « la tombe du machisme ».
Photo : GABRIEL BOUYS, AGENCE FRANCE-PRESSE
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À Barcelone, deuxième ville du pays, 200 000 personnes se sont mobilisées, selon la police municipale, tandis que des dizaines de milliers d'autres ont défilé notamment à Bilbao, Valence ou Séville.
Devant l'hôtel de ville de Madrid, à la façade illuminée de violet comme celle du Parlement, les manifestantes criaient « excusez-nous du dérangement, on nous assassine », en référence aux 975 femmes tuées par leur conjoint ou ex-compagnon entre 2003 et 2018, selon des chiffres officiels.
Le 8 mars, Journée internationale pour les droits des femmes, a été marqué par d'autres manifestations à travers le monde.
En Grèce, un arrêt de travail de trois heures a été observé dans de nombreuses administrations, une première. À Istanbul, la police turque a tiré des gaz lacrymogènes contre des milliers de femmes rassemblées dans le centre de la ville en dépit d'une interdiction de manifester.