(VOVworld) – Washington a une nouvelle fois subi lundi l’indignement de pays européens visés par ses opérations d'espionnage, au moment où la présidente d'une puissante commission sénatoriale américaine annonçait un "réexamen" de telles pratiques. Jour après jour, pays par pays, la polémique enfle suite à de nouvelles révélations sur l'ampleur des mesures de surveillance des données électroniques par l'Agence de sécurité nationale américaine NSA. Lundi, c’est l'Espagne qui était en première ligne. Madrid a sommé les Etats-Unis de lui fournir les informations «nécessaires sur les supposées écoutes » réalisées sur son territoire.
Pendant ce temps, une délégation du Parlement européen est arrivée pour trois jours aux Etats-Unis, pour des discussions portant sur « l'impact des programmes de surveillance sur les droits fondamentaux des citoyens de l'Union européenne ».
La Maison Blanche a assuré pour sa part lundi que les opérations de surveillance devaient avoir pour but la sécurité des Américains. « Nous leur donnons des instructions », a expliqué Barack Obama dans un entretien télévisé à propos de la NSA. "Mais ces dernières années nous avons vu leurs capacités se développer et s'étendre", a-t-il ajouté. « C'est la raison pour laquelle j'ai lancé un réexamen de ces opérations pour être certain que ce qu'ils sont capables de faire, ne devienne pas ce qu'ils doivent faire », a encore dit le président américain.
La dirigeante de la puissante commission du Renseignement du Sénat américain, Dianne Feinstein, est allé plus loin, en annonçant le lancement d'"un réexamen majeur" des opérations américaines d'espionnage. « En ce qui concerne la collecte de renseignement sur les dirigeants des alliés des Etats-Unis, je le dis sans équivoque: j'y suis farouchement opposée », a-t-elle affirmé.