(VOVWORLD) - Des milliers de femmes à travers le monde sont descendues dans la rue le 8 mars, Journée internationale de la femme, exigeant la fin de l'inégalité entre les sexes et de la violence à l'égard des femmes. De l'Europe à l'Afrique, en passant par l'Amérique du Sud et bien d'autres endroits, la voix de la lutte des femmes a résonné avec force.
Une marche pour exiger la fin de la violence et des inégalités entre les sexes dans la capitale mexicaine, à l'occasion de la Journée internationale de la femme (8 mars 2025). Photo: Phi Hung/VNA Mexique |
À Istanbul, en Turquie, des centaines de femmes de diverses organisations se sont rassemblées à Kadikoy, dans la partie asiatique de la ville, pour protester avec force contre la politique «Année de la famille 2025» lancée par le président Tayip Erdogan, affirmant qu'elle limite le rôle des femmes dans le cadre du mariage. En 2021, la Turquie s'était retirée de la Convention d'Istanbul, le traité européen protégeant les femmes contre la violence domestique.
En Pologne, des militants ont ouvert un centre en face du Parlement à Varsovie, où les femmes peuvent subir un avortement médicamenteux. Cette décision est considérée comme un défi symbolique lancé aux autorités de ce pays de tradition catholique, dont les lois sur l'avortement sont parmi les plus restrictives d'Europe.
D’Athènes (Grèce) à Madrid (Espagne), en passant par Paris (France), Munich (Allemagne), Zurich (Suisse) et Belgrade (Serbie), les femmes sont descendues dans la rue pour réclamer de ne plus être traitées comme des citoyennes de seconde classe dans la société, en politique, en famille et au travail.
À Berlin, le président allemand Frank-Walter Steinmeier a appelé à des efforts plus intenses pour parvenir à l'égalité des sexes, tout en mettant en garde contre la tendance à inverser les progrès réalisés.
En Amérique du Sud, les manifestations se sont concentrées sur le féminicide. Des centaines de femmes ont défilé dans les rues de Quito, en Équateur, brandissant des slogans contre la violence et le «système patriarcal». Pendant ce temps, des milliers de manifestants en Bolivie ont réclamé justice pour les victimes de meurtres, dans un contexte où moins de la moitié des cas ont été jugés.