(VOVWORLD) - La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, jeudi 25 janvier, le maintien de ses taux directeurs au niveau record de 4%.
Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, lors d'une conférence de presse à Francfort, en Allemagne, le 25 janvier 2024. Photo : Xinhua/Zhang Fan |
Cette mesure se conforme aux évaluations antérieures et vise à lutter contre les risques d’inflation et de récession qui restent forts en zone euro, a déclaré Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, lors d’une conférence de presse donnée à la suite de la réunion du Conseil des gouverneurs tenue ce jeudi à Francfort, en Allemagne.
«Nous sommes déterminés à atteindre l’objectif à moyen terme consistant à ramener l’inflation à 2 % dans un délai approprié. Sur la base des évaluations actuelles, nous considérons que les taux d'intérêt directeurs de la Banque centrale européenne se situent à des niveaux qui, s’ils sont maintenus pendant une durée suffisamment longue, peuvent permettre d’atteindre cet objectif», a-t-elle noté.
La gardienne de l'euro maintient donc ses taux inchangés pour la troisième fois consécutive. Elle poursuit ainsi sa pause après son rallye de dix hausses d'affilée entre juillet 2022 et septembre 2023.
Christine Lagarde s’est également refusée à parler d’une éventuelle baisse à venir bien que le taux d'inflation dans la zone euro ait maintenu une tendance à la baisse depuis de nombreux mois pour se situer à 2,9 % en décembre de l'année dernière.
Selon la présidente de la Banque centrale européenne, les tensions géopolitiques dans le monde rendraient les foyers européens plus pessimistes quant au futur de l’euro, d’autant plus que le commerce mondial risque d'être perturbé en raison des conflits au Moyen-Orient et en mer Rouge. Ces facteurs risquent toujours de faire grimper les prix de l’énergie et des matières premières, provoquant à nouveau une forte hausse de l’inflation en Europe, a-t-elle indiqué.
Cependant, de plus en plus de critiques affirment que le maintien prolongé de taux d'intérêt élevés par la Banque centrale européenne affecte négativement la croissance économique de la zone euro.