La liberté de navigation maritime et aérienne en mer Orientale est menacée
Daniel Russel
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(VOVworld) - C’est ce qu’a indiqué vendredi Daniel Russel, assistant du secrétaire d'Etat américain chargé de l'Asie de l'Est et du Pacifique, lors d’une conférence de presse sur le dialogue annuel stratégique et économique américano-chinois, prévu du 22 au 24 juin, à Washington. Outre l’économie, la sécurité et les échanges entre les deux peuples, le dialogue devrait se concentrer sur les questions qui heurtent et entament la confiance stratégique des deux parties, à savoir le piratage informatique, les activités maritimes et aériennes.
Répondant à la presse sur un éventuel affrontement entre les deux pays en mer Orientale, Daniel Russel a affirmé que les Etats-Unis maintiennent leur volonté d’éviter les affrontements militaires avec les autres pays. La question en mer Orientale n’est pas une question entre les Etats-Unis et la Chine mais entre la Chine, l’ASEAN et les autres pays qui revendiquent leur souveraineté ; c’est aussi une question entre la Chine et le droit international. Daniel Russel :
« Il y a certains principes à respecter. En premier lieu, les Etats-Unis espèrent que la Chine maintiendra une relation amicale avec tous les pays voisins et les Etats-Unis. Il faut par ailleurs garantir la liberté de transport maritime et aérien. Ces principes sont aujourd’hui menacés en mer Orientale. »
La déclaration de la Chine d’étendre la construction de ses infrastructures en mer Orientale inquiète les Etats-Unis et tous les pays dans la région, a déclaré Daniel Russel. Il a appelé les parties concernées à régler pacifiquement leurs litiges, à ne pas utiliser ou menacer d'utiliser la force, et à ne pas entraver les activités commerciales. Toutes les parties devraient aussi observer le droit international, dont la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982.
Le 2ème colloque international sur la sécurité et la coopération en mer Orientale, a eu lieu jeudi, à Moscou, en Russie, avec la participation d’experts et de scientifiques étrangers et russes. Selon Dmitri Mosyakov, directeur par intérim de l’Institut d’études orientales, rattaché à l’Académie scientifique russe, les litiges territoriaux en mer Orientale doivent être réglés par la voie pacifique, sur la base du droit international, dont la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 et des accords déjà conlus.