(VOVWORLD) - Le fléau est planétaire. La pollution de l'air aux particules fines, liée en majorité à la combustion d'énergies fossiles, raccourcit l'espérance de vie.
En moyenne, dans le monde, ce raccourcissement est de plus de deux ans, selon une étude publiée mardi 14 juin. «Réduire définitivement la pollution de l'air mondiale pour respecter les recommandations de l'OMS permettrait d'ajouter 2,2 années à l'espérance de vie moyenne», écrivent les auteurs du rapport Air Quality Life Index publié par l'Energy Policy Institute de l'université de Chicago.
En Asie du Sud, une personne pourrait vivre cinq ans de plus si le niveau de particules fines dans l'air respectait les normes de l'Organisation mondiale de la santé. Ces microparticules (dites PM2,5, soit inférieures à 2,5 microns, le diamètre d'un cheveu) ont été classées cancérigènes par les Nations unies en 2013. Elles pénètrent en profondeur dans les poumons, s'introduisent dans le sang, peuvent provoquer des maladies respiratoires et cardiovasculaires.
L'OMS recommande que la densité de PM2,5 dans l'air ne dépasse pas les 15 microgrammes par mètre cube sur toute période de 24 heures, et reste inférieure à cinq microgrammes par mètre cube en moyenne sur un an, des seuils renforcés l'an dernier face aux preuves de leur impact sur la santé.