(VOVWORLD) - Le 3 octobre, le bâtiment diplomatique de l’ambassade éthiopienne dans la capitale soudanaise Khartoum a été la cible d’un bombardement. Les forces armées soudanaises (SAF) et le groupe paramilitaire Rapid Support Forces (RSF) se sont mutuellement accusés d’être à l’origine de l’attaque.
Les SAF ont affirmé que les RSF avaient mené l’attaque contre le siège de l’ambassade éthiopienne, puis avaient tenté d’en rejeter la faute sur les forces armées. Les SAF ont assuré qu’elles avaient toujours respecté le droit international humanitaire et qu'elles avaient garanti la sécurité des objets protégés, y compris les quartiers généraux des missions diplomatiques reconnues au Soudan.
Les RSF ont réfuté ces accusations et ont attribué le bombardement du siège de l’ambassade éthiopienne aux SAF, provoquant d'importants dégâts au bâtiment de l’ambassade situé dans le quartier d’Al Amarat à Khartoum. Les RSF ont condamné et regretté les actions visant des installations importantes du pays, notamment les sièges des missions diplomatiques et des organisations internationales.
Selon le ministère soudanais de la Santé, les affrontements entre les deux forces ont fait jusqu’à présent au moins 3.000 morts et plus de 6.000 blessés. Selon le dernier rapport du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), environ 5,3 millions de Soudanais ont été déplacés à l’intérieur du pays et à l’étranger. Parmi eux, plus d’un million de personnes ont fui vers les pays voisins tels que la République centrafricaine, le Tchad, l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan du Sud.