Le Japon nationalise l'archipel de Senkaku malgré la protestation chinoise

Le gouvernement japonais a signé mardi un contrat d'achat officiel des îles Senkaku avec la famille Kurihara, qualifiée par la partie nippone de "propriétaire privé" de ce groupe d'îles en mer Huatung, à l’est de la Chine, dont Pékin revendique aussi la souveraineté. Le gouvernement japonais déboursera ainsi plus de 26 millions de dollars de son fonds de réserve pour payer la famille Kurihara, qui prétend posséder ces îles appelées Diaoyu par les Chinois. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei a immédiatement réagi, déclarant que cet achat par le Japon était illégal et invalide, et que la Chine s'opposait fermement à cette transaction. Lundi, le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi avait convoqué d’urgence l’ambassadeur japonais à Pékin pour protester contre le plan nippon de nationaliser une partie de l’archipel disputé. Le même jour, le Premier Ministre chinois Wen Jiabao a déclaré à l’Académie diplomatique de Pékin que les îles Diaoyu appartenaient à la Chine et que dans cette dispute territoriale, le gouvernement et le peuple chinois ne feraient aucun compromis. Pour sa part, le ministère japonais des Affaires étrangères a envoyé son responsable du département de l’Asie et de l’Océanie en Chine pour expliquer son intention de nationaliser les îles Senkaku-Diaoyu, appelant Pékin à faire preuve de calme.

Les îles Senkaku, contrôlées par le Japon, sont revendiquées tant par la Chine que par Taiwan depuis 1970, après la publication des études montrant que la zone maritime entourant ces îles contient une grande réserve gazière. L’archipel comprend 5 îles principales, dont l’une, l’île de Taisho, appartenait déjà à l’Etat japonais. Avec le contrat d’achat de 3 nouvelles îles, mardi, le gouvernement japonais possède désormais 4 des 5 principales îles de l’archipel.

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