(VOVWORLD) - Le ministère vietnamien des Affaires étrangères a été informé du fait que le ministère sud-coréen de la Défense avait fait appel de la décision du tribunal de l’arrondissement central de Séoul demandant au gouvernement sud-coréen d’indemniser les victimes vietnamiennes du massacre de Quang Nam, en 1968.
La porte-parole adjointe Pham Thu Hang (photo: Nguyên Hông/baoquocte.vn)
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C’est ce qu’a déclaré la porte-parole adjointe Pham Thu Hang ce jeudi après-midi, lors de la conférence de presse périodique du ministère vietnamien des Affaires étrangères.
«Nous regrettons cette décision. Cela ne reflète pas la vérité. Le Vietnam souhaite laisser de côté le passé pour s’orienter vers l’avenir, mais cela ne signifie pas rejeter la vérité historique. Dans l’esprit du partenariat stratégique intégral, le Vietnam demande à la République de Corée d’adopter une perception juste, de respecter la vérité historique, et d’encourager les actes concrets pour remédier aux conséquences de la guerre, de façon à renforcer l’amitié et la coopération entre les deux gouvernements et les deux peuples», a-t-elle déclaré.
La décision de faire appel du ministère sud-coréen de la Défense est la première réaction officielle des autorités sud-coréennes suite à l’adoption le mois dernier par le tribunal de l’arrondissement central de Séoul d’un jugement demandant au gouvernement de ce pays d’accorder 30 millions de wons (environ 24.000 dollars) de dédommagement à Nguyên Thi Thanh, qui a perdu sa famille durant le massacre survenu au village de Phong Nhât-Phong Nhi (commune de Diên An, province de Quảng Nam) en 1968. C’est la première fois qu’un tribunal sud-coréen reconnaît la responsabilité de l’État sud-coréen dans le massacre de 1968 au Vietnam.
Concernant l’information selon laquelle le ministère russe des Affaires étrangères élaborerait un accord sur la simplification des formalités de visa avec six pays dont le Vietnam, la porte-parole adjointe a fait savoir que Hanoi saluait cette décision ainsi que les mesures favorisant le déplacement des citoyens vietnamiens et ceux d’autres pays.