Les observateurs de l'ONU en Syrie vont plier bagage. Le Conseil de sécurité a approuvé hier à l'unanimité une prolongation de trente jours du mandat des 300 militaires non armés et 100 civils qui composent la Mission de supervision des Nations unies en Syrie. Le texte leur accorde un simple délai technique permettant un rapatriement en bon ordre du contingent onusien et durant lequel il n'aura aucun rôle opérationnel. Ce qui est déjà le cas depuis un mois.

Sur place, l'armée syrienne a lancé hier une contre-offensive pour reprendre les quartiers rebelles de Damas et livrait des combats sans précédent à Alep, la capitale économique du pays. De violents combats ont éclaté dans plusieurs quartiers, les premiers du genre, ouvrant un deuxième front dans ce conflit désormais décrit comme une guerre civile par plusieurs capitales et institutions internationales. Au moins 177 personnes dont la plupart des civils ont été tuées hier.

Plusieurs pays s’apprêtent à évacuer leurs citoyens de Syrie. La diplomatie brésilienne a annoncé fermer son ambassade à Damas et faire réfugier 3 mille Brésiliens au Liban voisin. Le Chili et l’Argentine ont eux-aussi appelé leurs ressortissants à quitter le plus tôt possible la Syrie. Le gouvernement philippin a de son côté envoyé un groupe d’assistance pour presser l’évacuation de la bataille de 9 mille ouvriers./.