Les bateaux de pêche du Vietnam à Ly Son.
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(VOVworld)- L’ensemble des pêcheurs du Centre Vietnam ont rejeté la modification de la loi de la pêche chinoise décrétée récemment par le comité populaire de la province chinoise de Hainan. Selon cette modification, depuis le 1er janvier 2014, tout étranger ou bateau de pêche étranger entrant dans les eaux gérées par cette province pour pêcher ou effectuer des recherches sur les ressources piscicoles, sans l’autorisation, se voit chasser, confisquer des biens ou imposer des amendes administratives.
En raison des préparatifs du nouvel an lunaire, les pêcheurs Vietnamiens ont fait fi de cette interdiction absurde de la Chine en poursuivant leur virée en mer Orientale. Parmi eux, Củng Đình Thu, propriétaire du bateau QNg 92771, habitant de la province de Quang Ngai vient de rentrer de la pêche dans la zone maritime de l’archipel Hoàng Sa-Paracels du Vietnam au port Tho Quang, dans la ville de Danang:“C’est absurde si nous, les Vietnamiens devons demander l’autorisation de la Chine pour aller pêcher dans la zone maritime de Hoang Sa-Paracels qui appartient depuis toujours au Vietnam. Nous ne demandons pas l’autorisation chinoise. Nous ne violons pas la souverainté maritime chinoise.”
Vo Hong Kha, habitant du district de Thang Binh, province de Quang Nam, un autre pêcheur:“Les actions de la Chine sont vraiment absurdes. Nous affirmons que nous pêchons dans notre zone maritime qui n’appartient pas à la Chine. Nous continuerons donc d’aller au large.”
Le Japon a également dénoncé dimanche l’adoption chinoise de l’interdiction de pêcher en mer Orientale, qui est entré en vigueur le 1er janvier 2014. Tokyo a par ailleurs réaffirmé la protection de sa souveraineté maritime suite à une nouvelle incursion des bateaux chinois. Le pays a estimé que cette nouvelle loi de pêche et l’instauration chinoise de la zone d’identification de défense aérienne l’an dernier inquiétaient sérieusement la communauté internationale. A noter que les Etats-Unis et les Philippines avaient également protesté contre cette interdiction unilatéralement imposée par la Chine. Le Département d’Etat américain a qualifié cet acte de provocateur et de dangereux, indiquant qu’il constituait des violations de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982.