(VOVWORLD) - Une famine à Gaza pourrait encore être «évitée» si Israël permettait aux agences humanitaires d'y intensifier leur aide, a plaidé dimanche le chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini.
Des enfants attendent de recevoir une aide alimentaire à Rafah, dans la bande de Gaza, le 14 février 2024. Photo : Xinhua/AVI |
Selon l'ONU, 2,2 millions de personnes, soit la grande majorité de la population, risquent de faire face à la famine dans la bande de Gaza, assiégée par Israël. Ces graves pénuries pourraient entraîner une «explosion» de la mortalité infantile dans le nord du territoire, où un enfant sur six de moins de deux ans souffre de malnutrition aiguë.
«C'est une catastrophe provoquée par l'homme [...] Le monde s'était engagé à ne plus jamais permettre de famine», a déclaré M. Lazzarini sur X.
Selon lui, «la famine peut encore être évitée par une volonté politique authentique d'accorder l'accès et la protection à une aide significative».
Des Palestiniens de Gaza ont récemment confié à l'AFP être contraints de se nourrir de feuilles, de fourrage pour le bétail, voire d'abattre des animaux de trait.
Avant le conflit, environ 500 camions par jour transportaient diverses denrées alimentaires dans la bande de Gaza. Cependant, depuis le 7 octobre, ce nombre dépasse rarement les 200, malgré des besoins encore plus pressants, car l'économie et la production agricole ont été ravagées par le conflit, selon l'ONU.