(VOVWORLD) - Ce mercredi 12 mars, l'Union européenne (UE) a annoncé la mise en vigueur de droits de douane sur environ 26 milliards d’euros (plus de 28 milliards de dollars) de biens américains.
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Cette décision fait suite à l’imposition par les États-Unis d’une taxe de 25% sur les importations d’aluminium et d’acier.
Dans un communiqué, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dénoncé une restriction commerciale "injustifiée", affirmant que l’UE n’avait d’autre choix que de réagir. Les nouveaux tarifs européens viseront divers secteurs, notamment les biens industriels, comme l’aluminium, l’acier, l’électroménager, les textiles, le plastique et le bois, ainsi que les produits agricoles, tels que la viande bovine et la volaille, les œufs, le sucre et les légumes. Ces sanctions douanières entrent en vigueur alors que la taxe américaine s’applique désormais sans exception à tous les pays exportateurs d’acier et d’aluminium vers les États-Unis.
Bruxelles se dit néanmoins ouverte au dialogue. La présidente a prévenu que si Washington élargissait ses sanctions à d’autres produits européens, l’UE activerait un second train de mesures dès le 1ᵉʳ avril. Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, a confirmé l’impasse dans les négociations.
"Lors de mon voyage aux États-Unis le mois dernier, j’ai cherché un dialogue constructif pour éviter des mesures de rétorsion inutiles et douloureuses. Nous avons identifié quelques domaines où nous pourrions avancer ensemble en renforçant nos intérêts communs. Mais, au final, le dialogue ne peut fonctionner que si les deux parties s’engagent, et le gouvernement américain ne semble pas prêt à le faire", dit-il.
Les tensions commerciales dépassent le cadre européen. Le Canada et la Chine ont déjà annoncé des mesures de rétorsion similaires, tandis que le Royaume-Uni, allié des États-Unis, a indiqué qu’il privilégierait une solution négociée.