(VOVworld) - La Russie et l’Ukraine ont lancé leur première consultation entre responsables de l’État major des deux pays sur la situation à l’Est de l’Ukraine. À l’ordre du jour : le contrôle des frontalières nationales, l’interdiction des intrusions de groupes armés sur le territoire ukrainien, les échanges des prisonniers. C’est ce qu’a annoncé le président ukrainien Petro Porochenko, lors d’une réunion du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien. Petro Porochenko a déclaré jeudi que la situation dans l'est du pays était « extraordinairement difficile mais contrôlable ».  

Auparavant, le président ukrainien avait annulé son déplacement en Turquie, face à la « détérioration rapide de la situation » dans l’est du pays.  Le conseil national de sécurité et de défense ukrainien a ainsi fait état de la prise de Novoazovsk, une ville frontalière stratégique de 11 000 habitants, par « des troupes russes ». Face à cette situation, les autorités ukrainiennes demandent à l’Union européenne de leur accorder une « aide militaire d’envergure » et appellent à une session extraordinaire du Conseil européen samedi 30 août. Mercredi, Kiev avait formulé une demande quelque peu similaire à l’Otan, afin que celle-ci lui octroie une « aide pratique » et prenne des « décisions cruciales ». À Vienne, où l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) s’est réunie d’urgence ce jeudi matin pour discuter de la situation, le représentant russe a vigoureusement nié les allégations d'invasion. Entre-temps, les États-Unis se sont dits prêts jeudi à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie accusée d'intervention militaire directe et d'agression contre l'Ukraine.