Le Quai d'Orsay justifie cette décision par les violences qui ont eu lieu contre l'ambassade de France dimanche et la fermeture de l'espace aérien, qui laisse les ressortissants français sans possibilité de quitter le pays par leurs propres moyens. La France a annoncé pouvoir évacuer également des ressortissants européens qui souhaiteraient quitter le pays. Quelque 600 Français se trouvent actuellement sur place au Niger, un chiffre qui ne prend pas en compte ceux en vacances et se trouvant pour le moment hors du pays. L'évacuation se déroulera sur une base du volontariat, et via des petits avions de transport de personnels, semblables à des avions de ligne mais appartenant à l'armée. Le gouvernement français n'est pas en mesure d'affirmer si l'opération se déroulera sur plusieurs jours, ne sachant pas encore combien de ressortissants souhaitaient partir du pays.

Les militaires nigériens ayant renversé le président élu Mohamed Bazoum ont accusé lundi la France de vouloir "intervenir militairement" pour le rétablir dans ses fonctions, faisant ainsi un pas vers la rupture avec l'ex-puissance coloniale contestée. "Il faut démonter les intox et ne pas tomber dans le panneau", a réagi la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, à propos des slogans anti-français qui ont notamment fleuri lors d'une manifestation devant l'ambassade de France à Niamey dimanche.

Par ailleurs, ce mardi, l’Italie a également annoncé l’évacuation de ses ressortissants du Niger.