Opinion vietnamienne et internationale sur la position du PM de la question en mer Orientale

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Le Premier ministre Nguyen Tan Dung lors du Forum économique mondial sur l'Asie de l'Est. Photo: Quan doi nhan dan

(VOVworld) - Le discours prononcé par le Premier ministre Nguyen Tan Dung lors du Forum économique mondial sur l'Asie de l'Est et ses prises de positions exprimées dans la presse internationale attirent l’attention des chercheurs et des diplomates vietnamiens et étrangers. Selon Duong Danh Dy, ancien consul général du Vietnam à Guangzhou, en Chine, le Premier ministre a réussi à mettre à mal l’argumentation et à mettre en lumière la responsabilité de Pékin dans la crise actuelle. Toujours selon Duong Danh Dy, le chef du gouvernement vietnamien a su montrer que le Vietnam est à la fois respectueux du rôle de la Chine dans la région mais vigilant quant à la menace que celle-ci peut exercer sur la paix et la sécurité.      

Chau Huy Quang, du barreau de Ho Chi Minh-ville, estime quant à lui, que le Premier ministre a su parfaitement exprimer la position du Vietnam, avec un mélange de clarté et de fermeté qui était attendu par toute la population.    

Selon le docteur Ian storey, de l’Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est de Singapour, le Vietnam dispose de suffisamment d’arguments face à la Chine. Et enfin, d’après le professeur Rommel C.Banlaoi, directeur de l’Institut des renseignements et de sécurité nationale des Philippines, le Vietnam aurait intérêt à recourir à la Cour de justice internationale.

L’association de liaison avec les Vietnamiens résidant à l'étranger proteste contre la Chine

L’Association de liaison avec les Vietnamiens résidant à l'étranger a publié une déclaration protestant contre l’installation illégale de la plate-forme de forage pétrolière Haiyang 981 en pleine zone économique exclusive et sur le plateau continental du Vietnam. Selon cette déclaration, en agissant ainsi, la Chine a violé le droit international, notamment la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 dont elle est pourtant signataire, et la déclaration sur la conduite des parties en mer Orientale. Cet acte va aussi à l’encontre les accords de haut rang VN-Chine, et menace la paix, la sécurité et la coopération régionale et ainsi la sécurité de la navigation en mer Orientale. L’Association de liaison avec les Vietnamiens résidant à l'étranger demande à la Chine de retirer la plate-forme de forage pétrolière Haiyang 981 et son escorte de la zone économique exclusive et du plateau continental du Vietnam et aussi de respecter les accords bilatéraux et multilatéraux sur le mer orientale.

Washington soutien le recours par le Vietnam à des mesures juridiques

La Maison Blanche a annoncé que les Etats-Unis soutenaient le recours par le Vietnam à des mesures juridiques afin de faire face à l'implantation illégale par la Chine d'une plate-forme de forage dans sa zone économique exclusive. “Les Etats-Unis ont un intérêt national dans la garantie de la paix et de la stabilité, du respect du droit international, de la liberté du commerce et de la navigation maritime et aérienne dans cette zone. Washington appuie l'emploi des voies diplomatiques comme toutes autres mesures pacifiques, dont le recours aux mécanismes juridiques internationaux, afin de résoudre les différends en mer Orientale”, a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Patrick Ventrell.

Par ailleurs, Ngo Nhu Binh, professeur de l’université Havard, a affirmé que de nombreux experts et chercheurs n’acceptaient pas de reconnaître la ligne de langue de boeuf revendiquée par la Chine en mer Orientale.

Un parlementaire mexicain soutient le Vietnam 

Le président du Parlement de l’État du Zacatecas, au Mexique, Alfredo Femat Banuelo, a fait part ce jeudi de son soutien au Vietnam dont il approuve notamment l’approche sage et modérée. Dans une résolution en quatre points signée par sept délégations de parlementaires et envoyée à l’ambassade du Vietnam au Mexique, le Parlement de l’État du Zacatecas appelle la Chine et le Vietnam à chercher une solution politique, dans le cadre du droit international. Il suggère également au Parlement fédéral d’en référer aux Nations Unies.   

Même l’opinion chinoise proteste  

« De plus en plus, je me rends compte que les autorités chinoises font fausse route et qu’en agissant comme elles le font, elles prennent le risque d’être critiquée par la communauté internationale. Dans cette affaire, la Chine ne voit que son intérêt immédiat, il n’y a aucune vision à long terme. Le gouvernement nous parle de protection des intérêts de la nation, mais ce n’est pas crédible. ». Voilà ce qu’on peut lire sur le blog du professeur Li Linghua.   

Un autre blogger, surnommé « Jiemang » soulève une question pertinente. « Est ce-qu’on veut affronter en même temps le Japon, les Philippines et le Vietnam ? On prend le risque de se mettre l’ASEAN et les Etats-Unis à dos. Et puis, on ne peut pas ignorer le manque total de crédibilité de la ligne en neuf traits. Même si je suis Chnois, je n’hésite pass à le dire, c’est une honte ! Il est temps de se réveiller et d’appréhender tout autrement ce problème de la mer Orientale ! »      

Même son de cloche du côté de Lixiaoxing qui a écrit un article pour refuter la position Hu Bo, de l’Institut de recherche stratégique, relevant de l’Université de Pékin, selon lequel, la Convention des Nations-Unies sur le droit de la mer de 1982 ne peut pas contredire la ligne en neuf traits de la Chine. L’article en question a été salué par la communauté en ligne.

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