(VOVworld) - Ce mercredi matin, la République populaire démocratique de Corée a empêché les employés sud-coréens d'entrer au sein du complexe industriel intercoréen de Kaesong, symbole de la coopération entre les deux pays, la crise sur la péninsule coréenne franchissant ainsi un nouveau palier. La veille, Washington avait promis de se défendre et de protéger ses alliés sud-coréens et japonais face à Pyongyang, le secrétaire d'État américain John Kerry qualifiant le comportement du dirigeant nord-coréen de « dangereux » et d' « irresponsable ».

Malgré les résolutions de l’Onu lui interdisant tout programme atomique, la République populaire démocratique de Corée a annoncé mardi qu’elle « réaménageait et redémarrait » toutes les installations de son complexe nucléaire de Yongbyon, dont un site d’enrichissement d’uranium et un réacteur de cinq mégawatts.

Une des rares photos de la centrale nucléaire de Yongbyon prise en 1992.  Photo :  AFP/HO

Pour les Etats-Unis, une telle manoeuvre constituerait une « claire violation » des obligations internationales de Pyongyang, a déclaré Victoria Nuland, porte-parole du département d'État. Il serait « extrêmement alarmant » de voir Pyongyang rouvrir son site nucléaire de Yongbyon, a-t-elle souligné.

A Vienne, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a jugé « profondément regrettable » la « violation flagrante » par Pyongyang des résolutions de l’Onu. Une nouvelle fois, l’AIEA exhorte expressément Pyongyang à respecter ces résolutions.

De son côté, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zhang Yesui affirme que la Chine s'engage à poursuivre l’objectif de la dénucléarisation de la péninsule coréenne ainsi qu'à préserver la paix et la stabilité régionales. « Nous ne souhaitons pas voir la péninsule en proie à la guerre ou au chaos. Nous nous opposons à toute déclaration provocatrice ou à toute conduite pouvant nuire à la paix et à la stabilité régionales », a indiqué M. Zhang.