Ces tirs ont eu lieu quelques heures après l'arrivée à Séoul de Stephen Biegun, représentant spécial américain pour la République populaire démocratique de Corée. L'émissaire doit rencontrer plusieurs responsables sud-coréens pour tenter de sortir de l'impasse sur le nucléaire. Mais ces tirs interviennent aussi quelques jours après un exercice militaire nord-coréen au cours duquel plusieurs projectiles, dont un missile à courte portée d'après les experts, avaient été tirés.

Pyongyang de son côté s'est refusé à employer le terme de «missile», indiquant que l'exercice avait impliqué «plusieurs lance-roquettes à longue portée et armes tactiques guidées». Washington et Séoul n'ont pas non plus utilisé ce terme pour ne pas compromettre d'éventuelles avancées diplomatiques.

À noter que lors de son sommet historique avec le président américain Donald Trump en juin 2018 à Singapour, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s'était engagé à «travailler à la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne». Mais le scepticisme a grandi avec l'absence d'avancées concrètes. En février, les deux dirigeants s’étaient quittés à Hanoï sur un désaccord. M. Kim réclamait une levée des sanctions trop importante aux yeux de M. Trump, en échange d'un début de dénucléarisation jugé trop timide. Parallèlement, M. Kim a rencontré fin avril le président russe Vladimir Poutine à Vladivostok pour leur premier sommet, durant lequel il s'est plaint de la «mauvaise foi» des Américains dans la crise nucléaire.