(VOVWORLD) - Au Soudan du Sud, alors que peu de progrès ont été accomplis dans la mise en œuvre de l’Accord de paix revitalisé ces derniers mois, l’envoyé de l’ONU a estimé lundi devant le Conseil de sécurité, que 2023 serait l’année du «ça passe ou ça casse» pour toutes les parties prenantes.
Le représentant spécial du secrétaire général pour le Soudan du Sud, Nicholas Haysom, était venu présenter aux membres du Conseil le rapport du secrétaire général couvrant les activités de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) pour la période allant du 1er décembre 2022 au 15 février 2023. Les observations finales de ce rapport s’ouvrent par une mise en garde: «Si les délais établis ne sont pas respectés, aussi infime que soit le retard, les objectifs convenus par les parties, lorsqu’elles ont prolongé la période de transition de deux années supplémentaires en adoptant la feuille de route en août 2022, auront du mal à être atteints».
Dans le contexte sécuritaire actuel, le représentant spécial s’est demandé aujourd’hui si la MINUSS, dont le mandat actuel expire le 15 mars, était, dans sa configuration actuelle, vraiment adaptée à la situation en vue des élections de décembre 2024, mais aussi à la lumière des tensions actuelles et de l’insécurité.
Nicholas Haysom a également demandé qu’une étude soit réalisée pour déterminer dans quelle mesure la mission dispose de ressources suffisantes pour soutenir la mise en œuvre de l’Accord de paix. Il a enfin souligné l’importance pour les dirigeants sud-soudanais de se réconcilier et de faire primer l’intérêt national sur les leurs.