(VOVWORLD) - Le président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa a accepté ce samedi de démissionner la semaine prochaine, quelques heures après avoir été contraint de fuir sa résidence envahie par la foule, après des manifestations monstres à Colombo provoquées par la crise catastrophique frappant le pays.
«Pour assurer une transition pacifique, le président a dit qu’il allait démissionner le 13 juillet», a déclaré à la télévision le président du parlement, Mahinda Abeywardana. Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe, quant à lui, a convoqué en urgence une réunion de crise du gouvernement associant les dirigeants des autres partis politiques, et en indiquant qu’il était prêt à démissionner pour ouvrir la voie à un gouvernement d’union nationale. Deux proches du président ont annoncé leur démission, le chef du service de presse Sudewa Hettiarachchi et le ministre des médias Bandula Gunawardana, qui a également démissionné de la tête du parti présidentiel. Dans la soirée, des manifestants ont assiégé la résidence du Premier ministre et y ont mis le feu.
Un peu plus tôt, le président avait eu juste le temps de fuir quelques minutes avant que plusieurs centaines de manifestants ne pénètrent dans le palais présidentiel, un ancien bâtiment colonial, symbole du pouvoir, devant lequel étaient rassemblés des centaines de milliers de personnes. Cette colère populaire s'exprime alors que les Sri Lankais subissent l'inflation, de graves pénuries, notamment alimentaires. Beaucoup ne mangent pas à leur faim. Les Nations unies estiment qu'environ 80% de la population est contrainte de sauter des repas.
Les États-Unis ont exhorté dimanche les futurs nouveaux dirigeants du Sri Lanka à travailler rapidement pour restaurer la stabilité économique et calmer le mécontentement populaire, après l'annonce de la démission du président Gotabaya Rajapaksa. L’Arabie saoudite, Bahreïn, le Koweït et le Qatar ont conseillé à leurs citoyens d’éviter de se rendre au Sri Lanka au milieu de la grave crise politique dans le pays.