«L'OMS agit très rapidement en ce moment, avec ses partenaires, pour tirer parti de cette pause dans les sanctions», a déclaré aux journalistes à Genève le directeur du Bureau régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale, Richard Brennan, en visioconférence. «Nous avons déjà commencé à commander des équipements et des fournitures et nous travaillons avec nos partenaires des Nations Unies à une approche collective pour tirer parti de cette pause», a-t-il déclaré depuis Gaziantep, dans le sud de la Turquie.

Selon le Dr Brennan, qui s'est rendu dans les territoires les plus touchés dans le nord-ouest de la Syrie, des médicaments et des vaccins sont nécessaires, mais aussi des équipements vitaux tels que des appareils à rayons X et des outils chirurgicaux. «Nous allons agir très rapidement pour faire les achats, en capitalisant sur cette importante opportunité que nous avons», a-t-il indiqué en référence à la suspension des sanctions. Quatre avions d'aide de l'OMS sont arrivés en Syrie depuis le séisme.

«En Syrie, sept hôpitaux et 145 établissements de santé ont été endommagés. Beaucoup d'entre eux se trouvent dans le nord-ouest, qui a été ravagé par la guerre pendant plus d'une décennie et est donc plus vulnérable à des chocs comme celui-ci», a déclaré pour sa part le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

«L'OMS appelle la communauté mondiale à soutenir la réponse humanitaire», a-t-il ajouté, rappelant que l'organisation avait besoin de 84,5 millions de dollars pour répondre aux besoins des victimes dans les deux pays. Il a par ailleurs appelé les parties en conflit en Syrie à utiliser le séisme comme «une opportunité de se parler et d'apporter une solution politique».