UE: les 27 divisés sur leur futur budget post-Brexit

(VOVWORLD) - Les dirigeants européens ont fait le constat vendredi de leurs divisions sur les choix budgétaires auxquels ils seront confrontés après 2020, quand les recettes seront grevées par le départ du Royaume-Uni.

Cette «première discussion politique», en amont des propositions officielles que doit publier la Commission européenne début mai, a été «moins conflictuelle que je n’avais pensé», a toutefois estimé Jean-Claude Juncker, le chef de l’exécutif européen, à l’issue de la rencontre.

L’UE est confrontée à une double difficulté. Elle doit faire face à des défis inédits et coûteux en matière de protection des frontières, de défense ou de migration. Et doit les financer alors que le budget de l’UE va perdre avec le Brexit l’un de ses principaux contributeurs, à hauteur de plus de 10 milliards d’euros par an.

«S’il n’y a pas d’argent dans la maison, l’amour s’envole par la porte», a lancé malicieusement M. Juncker.

«Tous les dirigeants sont prêts à travailler à la modernisation du budget et de ses programmes. Et beaucoup sont prêts à contribuer plus au budget après 2020», a assuré Donald Tusk, le président du Conseil européen, instance qui regroupe les dirigeants de l’UE.

L’Allemagne d’Angela Merkel s’y engage dans l’accord de coalition du futur gouvernement. Le français Emmanuel Macron a de son côté assuré que la France était «prête à ce que nous ayons un budget européen en expansion».

A l’inverse, plusieurs pays, tous des contributeurs nets (donnant plus qu’ils ne reçoivent) ont prévenu qu’ils refuseraient de payer plus, comme les Pays-Bas, la Suède, le Danemark ou l’Autriche.

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