(VOVWORLD) - Les délégations russes et ukrainiennes ont quitté la table des négociations, après avoir convenu vouloir un « deuxième round » de pourparlers, ont annoncé lundi les deux parties.
Les délégations russes et ukrainiennes ont quitté la table des négociations, après avoir convenu vouloir un « deuxième round » de pourparlers. Photo : Rianovosti
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Les deux pays ont établi une série de priorités qui demandent de prendre certaines décisions avant un deuxième tour de pourparlers, a déclaré Mikhaïlo Podoliak, l’un des négociateurs ukrainiens. De son côté, Vladimir Medinski, conseiller du Kremlin, a indiqué que la nouvelle rencontre aurait lieu « bientôt ».
Lundi 28 février, lors d’un point presse, le Kremlin a déclaré que son président, Vladimir Poutine, travaillait sur la réponse économique à apporter aux sanctions occidentales imposées à la Russie après son opération militaire contre l’Ukraine. «Le président est au Kremlin, il s’occupe de l’économie», a dit le porte-parole Dmitri Peskov.
Quant aux sanctions occidentales à l’encontre de la Russie, le secrétaire d’État aux affaires européennes, Clément Beaune, a indiqué lundi que la Russie était en train d’être progressivement déconnectée du reste du monde, notamment sur le plan économique, et que cela aura un impact extrêmement lourd. Le rouble a en effet chuté de 30 % face au dollar sur les marchés financiers, ce qui a entraîné une intervention en urgence de la banque centrale russe pour tenter d’enrayer cette chute, a-t-il encore martelé.
En réponse à la fermeture de l’ensemble de l’espace aérien européen à tous les avions russes, Moscou a annoncé lundi 28 février restreindre les vols de compagnies aériennes de 36 pays.
Par ailleurs, le groupe de hackers « Anonymous » a revendiqué lundi une cyberattaque qui paralyse les sites des agences de presse d’État TASS et RIA Novosti, du journal Kommersant, du quotidien pro-Kremlin Izvestia et du magazine Forbes Russia. Ces attaques font suite à celles menées jeudi par le même groupe contre les sites du réseau de la chaîne de télévision publique russe RT.
Dimanche, Vladimir Poutine avait annoncé mettre en alerte les «forces de dissuasion» de l'armée russe. Il s’agit d’un ensemble d'unités équipées de missiles, de bombardiers stratégiques, de sous-marins et de navires de surface. Sur le plan défensif, il comprend un bouclier antimissile, des systèmes de contrôle spatiaux, de défense antiaérienne et antisatellite. Samedi, les sites du Kremlin, de la Douma (la chambre basse du Parlement russe) et du ministère russe de la Défense étaient hors ligne, une attaque également revendiquée par Anonymous sur Twitter.