(VOVworld)- Plus de 315 millions d’Américains ont entamé leurs vacances de Noël et de Nouvel An. Mis à part leurs souhaits pour une meilleure année 2014, chaque Américain se souvient que l’année 2013 aura été difficile tant au niveau des affaires intérieures que des relations extérieures. En cette fin d’année, les Américains parlent en effet beaucoup de la capacité de gouvernance du chef de la Maison Blanche durant la première année de son deuxième mandat.
Barack Obama le soir de sa victoire, le 7 nomvembre 2012.
Photo: Reuters
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Les Américains ont démarré l’année 2013 par une grande confiance en le président Barack Obama, qui venait d’être réélu pour un deuxième mandat à la Maison Blanche. Ils espèrent que sous sa direction et durant les 4 ans à venir, l’économie américaine connaîtra un développement plus vigoureux, qui entrainera une réduction de la pauvreté, une hausse du revenu et du niveau de vie. Dès la première année de son deuxième mandat, le président américain a en effet inscrit le développement économique comme sa première priorité. Il a tenté de réduire les différends entre les parlementaires pour résoudre les questions urgentes pour les Etats-Unis. On constatera cependant que les efforts déployés par Barack Obama au cours des 12 mois écoulés n’ont pas abouti aux résultats escomptés, les querelles existant au sein des partis républicain et démocrate ayant empêché la Maison Blanche de trancher dans maints dossiers de politique intérieure et extérieure.
Profondes divergences politiques et financières
En 2013, la réduction du déficit budgétaire, la réforme fiscale, la réforme de l’assurance-santé, le contrôle du commerce d’armes, la réforme de l’immigration constituaient les questions fondamentales et urgentes des Etats-Unis. Aucune amélioration n’a cependant été enregistrée, dans ces dossiers. La question la plus épineuse était la réforme du système d’assurance maladie dite Obamacare. L’application de la loi avait provoqué des polémiques sérieuses. La confrontation des républicains et des démocrates au sein du Congrès sur le sujet avait conduit en 2013 au premier shutdown des services fédéraux depuis 17 ans. Des centaines de milliers d’employés avaient dû arrêter de travailler et les Etats-Unis étaient au bord de la faillite.
Les tensions sociales ont constitué en 2013 un véritable casse-tête pour l’administration d’Obama. Plusieurs fusillades ont eu lieu dans des écoles et un ancien combattant a tiré sur des militaires dans une base de la marine, à quelques kilomètres du siège du Congrès.
Crise diplomatique liée au programme d’espionnage informatique
2013 est également une année de crise au niveau de la politique extérieure des Etats- Unis. L’ancien agent de la CIA Edward Snowden a pris la fuite à l’étranger après avoir révélé des secrets du programme d’espionnage informatique de l’Agence nationale de sécurité NSA. Ses révélations ont provoqué une très grave crise diplomatique impliquant les proches alliés des Etats-Unis. Cette affaire a profondément altéré les relations de confiance entre les Etats-Unis et l’Europe et a provoqué le report des négociations sur l’accord de partenariat transpacifique. Au niveau de la Russie, le renouvellement des relations entre les 2 puissances mondiales a été remis en cause. De plus, la tension relative au bouclier anti-missile américain en Europe de l’Est et la question de l’Ukraine ont été réactivés. En ce qui concerne la Chine, malgré l’intensification des rencontres de haut niveau pour intensifier la coopération économique, les déclarations de Washington sur les actions de Pékin dans les zones maritimes en litiges ont affecté les relations entre les deux pays.
Des éclaircissements en 2013
Il est indéniable cependant qu’en 2013, le président américain Barack Obama a obtenu des succès. L’économie s’est redressée. La croissance du PIB au 3ème trimestre de l’année a atteint 3,6% contre 3,1% initialement prévu par les économistes. Il s’agit de la hausse la plus importante depuis le 1er trimestre de 2012. La croissance économique a permis de ramener à 7% le taux de chômage en novembre, soit le plus faible niveau depuis 5 ans.
Sur le plan de la politique extérieure, on note une amélioration notable des relations entre les Etats-Unis et l’Iran. Les Américains sont plutôt satisfaits du soutien apporté par la Maison Blanche à la recherche d’une solution pacifique au programme nucléaire iranien. L’annulation du plan de guerre et l’acceptation de la proposition russe de chercher une solution diplomatique à la crise syrienne sont aussi considérées comme des choix perspicaces du président Barack Obama.
L’année 2014, sous réserve d’améliorations économiques, pourrait être une année importante pour les Etats-Unis. Mais pour garantir une croissance plus solide, il reste encore beaucoup à faire. Réconcilier les démocrates et les républicains sur les dossiers nationaux et internationaux, oeuvrer pour un monde plus sécurisé, voilà les deux grands défis que le président Barack Obama devra relever en 2014./.