(VOVWORLD) - 2018 est une
année-charnière dans la réalisation des objectifs fixés lors du 12ème
Congrès national du Parti communiste vietnamien, notamment en matière
d’intégration au tissu économique mondial. Le Vietnam est déterminé à saisir
toutes les opportunités pour accélérer son développement et trouver une place
conforme à son dynamisme sur la scène internationale.
Le processus
d’intégration internationale du Vietnam est passé à la vitesse supérieure. Si
auparavant, les mots d’ordre étaient «élargissement des relations», «adhésion
et participation à des coopérations internationales», ils sont désormais
«contributions actives», «multiplication d’initiatives» et «participation à la
définition de nouveaux mécanismes de coopération».
Un moment crucial dans
l’intégration économique internationale
L’économie constitue le
pilier de l’intégration internationale du Vietnam. En 2018, le pays devra
honorer de nombreux engagements dans ce domaine, comme l’explique Pham Binh
Minh, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères.
Photo: VGP
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«2018 est l’échéance à laquelle le Vietnam doit honorer des engagements
économiques internationaux à plusieurs niveaux, ce qui aura certainement des
impacts sur les collectivités locales et les entreprises»,
nous explique-t-il. «En effet, dès le
1er janvier, en vertu de l’accord sur la circulation des marchandises
au sein de l’ASEAN, nous avons dû supprimer la taxe d’importation de 669
produits. Mais les nouveaux accords de libre-échange entre l’ASEAN, la Chine et
la République de Corée nous imposent aussi de réduire drastiquement les tarifs
douaniers. Cette année, nous attendons également la conclusion de l’accord de
libre-échange avec l’Union européenne et de l’Accord complet et progressiste
pour le Partenariat en Asie-Pacifique.»
Le Vietnam est prêt à
signer de nouveaux accords plus ambitieux, quitte à répondre à des normes
toujours plus exigeantes, affirme Tran Tuan Anh, ministre de l’Industrie et du
Commerce.
«L’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange avec l’Union
européenne et de l’Accord complet et progressiste pour le Partenariat en
Asie-Pacifique marquera un tournant majeur dans le processus d’intégration
internationale du Vietnam», estime-t-il. «Si en l’an 2000, le volume des
exportations vietnamiennes vers l’Union européenne n’était que de 4 milliards
de dollars, il a dépassé l’année dernière les 45 milliards de dollars. Avec les
régimes préférentiels que les deux parties s’engagent à se réserver dans le
cadre du futur accord, ce chiffre pourrait atteindre les 100 milliards de
dollars.»
Les opportunités sont
là, et voilà pour la condition nécessaire. La condition suffisante consiste à
faire en sorte de les saisir et de valoriser. Pour le ministre Tran Tuan Anh,
le remède ne peut être qu’une réforme en profondeur.
«Nous devons accélérer la réforme des entreprises publiques, plus
précisément la façon de traiter ces entreprises et la façon de gérer les
marchés publics. Je crois que toutes les administrations vietnamiennes sont
conscientes des défis qu’il leur faudra relever», nous dit-il.
Promouvoir une
diplomatie multilatérale, indépendante et autonome
L’année de l’APEC 2017
aura permis au Vietnam de donner un coup d’accélérateur à sa diplomatie
multilatérale. Le pays devient plus actif que jamais lorsqu’il s’agit de
participer à la définition de nouvelles règles du jeu économique mondial.
Poursuivant cet élan,
début 2018, il a organisé la 26ème conférence annuelle du Forum
parlementaire Asie-Pacifique et lancé ses campagnes de promotion pour sa
présidence de l’ASEAN en 2020, sa candidature au poste de membre non-permanent
du Conseil de sécurité de l’ONU, mandat 2020-2021. Bui Thanh Son, vice-ministre
des Affaires étrangères :
«La diplomatie indépendante, autonome, multilatéralisée et diversifiée
que nous poursuivons depuis des années nous a permis de garantir notre
sécurité, de nous développer et de rehausser notre position sur la scène
internationale», nous fait observer Bui Thanh Son, vice-ministre des
Affaires étrangères. «En 2018, les
priorités seront d’harmoniser les intérêts, de valoriser nos initiatives qui
ont été acceptées par d’autres économies concernant la croissance inclusive et
le commerce électronique transfrontalier… En parallèle, nous continuerons
d’œuvrer à la préservation de la solidarité et à l’harmonisation des intérêts
au sein de l’ASEAN pour rendre la coopération régionale plus efficace. Et
enfin, nous diversifierons nos relations extérieures, a fortiori avec l’Union
européenne.»
Il n’y aura pas de
développement sans intégration au monde, c’est en tout cas sur cette logique
que le Vietnam entend bâtir son avenir.