(VOVWORLD) - Violence, conflits et chaos. Cette boucle infernale continue de se répéter au Moyen-Orient en 2019 et d’en faire une poudrière. Le bilan de VOV.
De loin, d'épaisses nuages de fumée s'échappent de l'usine Abqaiq, la compagnie pétrolière Aramco après l'attaque d'un drone. Arabie saoudite, 14 septembre 2019 - Photo REUTERS / Stringer
|
La crise sans fin en Syrie
Le conflit civil armé n’a pas cessé de ravager la Syrie. Après huit ans de guerre, il n’y a toujours aucun espoir de voir la fin des hostilités entre les différents groupes ethniques et les grandes puissances cherchant à y étendre leur influence. Aujourd’hui, ce territoire arabe est toujours déchiré entre une dizaine de forces, dont la plupart sont étrangères. Leur rôle respectif a beaucoup changé après l’opération Source de paix, déclenchée le 9 octobre dans le nord par la Turquie. Les États-Unis ont perdu le contrôle de la Syrie alors que la Russie et la Turquie ont réussi à y étendre leur influence. Cependant, la paix et la stabilité, ce que tout le monde souhaite le plus, n’y ont pas encore été rétablies. En ce moment, les combats entre les forces étrangères, l’armée progouvernementale et l’opposition s’intensifient dans le sud d’Idleb, à Daraa et à Damas et coûtent la vie à de milliers de civils innocents.
Le conflit israélo-palestinien sur le point d’éclater
L’éternel conflit israélo-palestinien s’est aggravé au fil de l’année passée. L’administration américaine a transféré son ambassade à Jérusalem qu’elle a reconnue comme la capitale d’Israël. Washington a également accordé son soutien aux colonies juives dans les territoires occupés de la Palestine. Ces décisions ont fait monter d’un cran les tensions dans cette région. La guerre risque d’éclater à n’importe quel moment, car les échanges de tirs entre les Palestiniens et l’armée israélienne se multiplient.
Très préoccupée par cette situation, la communauté internationale a appelé à plusieurs reprises les protagonistes à la retenue et à sortir les pourparlers de paix de l’impasse.
Le détroit d’Ormuz, zone sous haute tension
Le nom du détroit d’Ormuz est sous les feux de l’actualité depuis le mois de mai dernier. Une dizaine d’incidents impliquant des pétroliers et des drones évoluant près du détroit ont fait trembler le monde. Le 12 mai, quatre navires, dont trois pétroliers, ont été la cible d’actes de sabotage au large du port émirien de Fujaïra, de l’autre côté du golfe Persique. Le 13 juin, ce sont deux tankers qui ont été attaqués en mer d’Oman. Une semaine plus tard, l’Iran affirme avoir abattu un drone de surveillance américain au-dessus de la même zone. Le 18 juillet, Donald Trump a affirmé qu’un navire américain situé dans le détroit d’Ormuz a détruit un drone iranien qui s’approchait dangereusement de lui. Enfin, le lendemain, les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien qui contrôle les eaux iraniennes du Golfe, ont annoncé avoir arraisonné dans le détroit d’Ormuz un pétrolier britannique.
Cet étroit bras de mer, par lequel transite le quart des exportations mondiales de pétrole, est le théâtre de l’affrontement entre Washington et Téhéran. Les États-Unis et leurs alliés, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ont dénoncé la tentative de l’Iran imposer son influence au Yémen, en Irak et en Syrie par ses forces par procuration. De son côté, Téhéran a accusé Washington d’avoir menacé la paix dans la région en déployant sa flotte et ses avions de combat dans le Golfe. L’Iran a récemment déclaré réduire ses engagements faits dans le cadre de l’accord avec les grandes puissances à Vienne en 2015, si les pays européens ne trouvent pas de mesures susceptibles de maintenir cet accord.
Les rares points positifs
Malgré les problèmes dans cette région, des points positifs ont quand même été observés en 2019.
Alors qu’une grave crise diplomatique oppose les deux voisins depuis juin 2017 et que l’émirat gazier fait l’objet d’un embargo économique et diplomatique imposé par les Saoudiens et leurs alliés régionaux, l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, a été invité par l’Arabie saoudite au sommet annuel du Golfe le 9 décembre à Riyad. Le 15 décembre, le chef de la diplomatie qatarie Mohammed ben Abdulrahman al-Thani a déclaré la fin de cette crise.
Par ailleurs, la lutte contre le groupe terroriste État islamique en Syrie et en Irak progresse. Le territoire occupé par les djihadistes s’est nettement réduit après la mort de leur leader Abu Bakr al-Baghdadi, tué par les forces spéciales américaines le 26 octobre.
Au cœur des conflits et de la violence, les efforts de rétablir la paix existent et sont soutenus par la communauté internationale.