Allemagne: sociaux-démocrates et conservateurs sur le point de conclure un «contrat de coalition»
Hong Van -  
(VOVWORLD) - Signera, signera pas? La feuille de route du futur gouvernement allemand devait
être présentée dimanche, à Berlin. Mais ce lundi,
les négociations patinaient toujours entre les partenaires de la coalition.
De gauche à droite: Horst Seehofer (CSU), Angela Merkel (CDU) et Martin Schulz (SPD). Photo: THX/TTXVN
|
Les sociaux-démocrates SPD de Martin Schulz
négocient toujours avec les conservateurs CDU d’Angela Merkel et la CSU
bavaroise, plus de quatre mois après les élections législatives du
24 septembre 2017, pour achever la rédaction d’un « contrat de
coalition ». Il leur faudrait obtenir des concessions visibles pour convaincre
leurs militants de repartir avec la chancelière.
Accords
entérinés
La CDU/CSU et le SPD sont parvenus à des compromis sur
plusieurs points importants tels que l’adaptation au changement climatique, le regroupement
familial pour les réfugiés, l’Europe, les inégalités de territoire ou encore la
baisse des loyers. Les deux parties ont accepté de limiter la hausse des loyers
en ville, de créer davantage de logements abordables et d’octroyer une prime à
la construction pour les familles modestes. En ce qui concerne l’Europe, le
leader du SPD Martin Schulz, ancien président du parlement européen, s’est
réjoui de la feuille commune sur la politique européenne, censée « rendre
l’Europe plus démocratique, plus sociale et plus capable d’agir, en particulier
avec la France ». Un vœu pieux, pour nombre d’observateurs qui jugent l’accord
trop « vague ». Il a été crée une commission dénommée « Conditions de vie
équivalentes » destinée à aider financièrement les villes et les zones rurales
les plus pauvres. Objectif: réduire les inégalités de territoire dans le pays.
Points de
blocage
Parmi les dossiers litigieux: les contrats de
travail à durée déterminée injustifiés et l’inégalité du système de santé. Le
SPD milite pour un barème commun des cotisations aux caisses
d’assurance-maladie obligatoire : 10 % des Allemands adhèrent à une caisse
privée, plus chère et qui offre de meilleures prestations ; 90 % à l’une des
multiples caisses publiques agréées, qui ne remboursent quasiment rien. Les
sociaux-démocrates ont promis qu’ils se montreraient particulièrement fermes vis-à-vis des
conservateurs sur ces deux points. Pour faire approuver cette nouvelle coalition par les 440 000
membres du SPD, Martin Schulz, doit absolument les convaincre de ce qu’il a obtenu des concessions significatives
de la part de la CDU-CSU. Une approbation dont l’issue semble très incertaine quand
on sait que seuls 56 % des 600 délégués du parti ont validé le texte
cadre des discussions préliminaires lors de leur congrès extraordinaire du 21
janvier à Bonn.
La CDU-CSU et le SPD devaient annoncer ce mardi
s’ils sont parvenus ou non à un contrat de coalition.
Hong Van