(VOVworld) - Pour son développement, l’association des nations d’Asie du Sud-Est a en ligne de mire la coopération d’ASEAN+1, un mécanisme bénéfique pour ses pays membres comme pour ses partenaires.
L’ASEAN+1 constitue l’un des premiers cadres de coopération extérieure de l’ASEAN, avec comme objectif le renforcement de sa position sur la scène internationale. Par ce biais, l’institution conforte ses relations bilatérales avec ses partenaires non-membres, qui sont dix aujourd’hui. A savoir l’Union européenne, la Russie, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Inde, le Japon, la République de Corée et la Chine.
Un mécanisme gagnant-gagnant pour tous
L’année 2015 a été importante pour l’ASEAN, car elle a lancé sa « Communauté économique aséanienne », un mécanisme visant à accélérer son intégration dans l’économie mondiale. Les prochaines années vont être encore plus décisives, comme elle ambitionne de renforcer son influence dans la région, et d’élever ses niveaux de production ainsi que les échanges commerciaux avec ses partenaires. L’ASEAN+1 vient à point dans ce contexte, même si les accords dans ce cadre se sont intensifiés depuis quelques années déjà, avec des pays qui ne lésinent pas sur les moyens pour aider l’institution.
Le Japon, troisième économie mondiale, a beaucoup contribué à l’établissement d’une communauté aséanienne. Il a aidé à réduire les écarts de développement entre les pays membres, à œuvrer pour « une croissance de qualité » dans la sous-région du Mékong, à rendre réels les objectifs de son plan stratégique « Tokyo 2015 ». L’ASEAN et le pays du Soleil levant sont en train de faire le bilan des dix années de partenariat intégral, tout en traçant une nouvelle feuille de route pour la période 2016-2025.
Quant aux relations avec l’Australie, elles sont marquées par l’accord trilatéral de libre échange impliquant également la Nouvelle-Zélande. Il a été signé en 2012, et commence à donner ses premiers fruits. Canberra vient de proroger jusqu’en 2018 le programme d’assistance à la coopération économique, et a promis de débloquer 34 millions de dollar au deuxième volet de sa coopération pour le développement de l’ASEAN. D’ici cinq ans, s'ajouteront 78 autres millions pour le projet Colombo, consacré à l’éducation et au rapprochement entre les peuples.
La Russie est un autre partenaire important de l’association. Leur relation, établie depuis vingt ans, continue de s’épanouir grâce à une multitude de projets. Parmi eux, il y a le Plan d’action 2016-2020, la feuille de route d’investissement bilatéral, ainsi que les programmes sur les sciences et les technologies, l’agriculture, l’énergie et la sécurité alimentaire.
Un instrument efficace pour se confronter aux enjeux mondiaux
La coopération avec les Etats-Unis, l’Union européenne, la Chine et la République de Corée a également beaucoup progressé. Hors des domaines traditionnels que sont l’économie et le commerce, ces pays ont largement aidé l’ASEAN à faire face aux grands défis, comme le terrorisme, la violence, la sécurité maritime, la cybercriminalité, le trafic d’animaux sauvages et la traite humaine.
On n’exagère pas en affirmant que l’ASEAN+1 est le mécanisme le plus intégral, efficace et réussi de le l’association. Dimanche dernier, lors de la séance plénière de la 49ème conférence des ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN, le vice-Premier ministre et ministre vietnamien des Affaires étrangères Pham Binh Minh a insisté sur l’importance du respect mutuel et des intérêts réciproques dans les relations entre l’ASEAN et ses partenaires. Il a rappelé aussi son rôle central dans l’édification de la structure régionale.