(VOVworld)- Le 9è meeting Asie-Europe-ASEM 9- tenu lundi et mardi à Vientiane au Laos revêt une signification particulière. Il attire l’attention de toute la communauté internationale au moment où les 2 continents et le monde entier font face à des défis d’envergure: changement climatique, sécurité alimentaire et conflits religieux; même si l’on entrevoit un lent redressement économique. Ce sommet aura donc pour but d’intensifier la coopération et le dialogue, d’envisager le maintien de la paix, la stabilité et d’impulser le redressement économique; enfin, de se confronter aux défis mondiaux.
REUTERS/Damir Sagolj
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Alors que la crise de la dette publique dans la zone de l’euro est loin de s’apaiser, le rapprochement des 2 continents est un signe positif pour l’économie morose. On n’en est pas au premier sommet de l’ASEM consacré à la coopération économique: lors du sommet de Bruxelles en 2010 déjà, les participants avaient débattu de la réforme du FMI après la crise de la dette publique européenne et du redressement des économies asiatiques. À l’heure où cette crise s’aggrave, cette coopération devient plus pressante que jamais.
Ainsi, la présence des nombreux dirigeants européens à ce sommet a-t-elle confirmé une chose: l’ASEM est un important forum permettant de chercher des opportunités pour résoudre la crise de la dette publique et se confronter aux défis mondiaux. Plusieurs agences d’informations mondiales voient dans cette participation active, de bonnes perspectives aisatiques. La montée en puissance du continent asiatique pourrait impulser le reste de l’économie mondiale. Pour l’heure, les 2 continents tentent de trouver des mesures pour résoudre la crise de la dette publique en Europe et apporter un développement plus équitable et plus durable à l’économie mondiale.
Avant l’ouverture de ce sommet, le président de la commission européenne José Manuel Barroso avait souligné que l’Europe voyait le rôle de plus en plus important de l’Asie dans le développement économique. Quant au vice-Premier ministre et ministre thailandais des finances Kittiratt Na Ranong, il a estimé que la coopération Asie-Europe était extrêmement importante malgré les difficultés économiques de certains pays de la zone Euro. Selon le bureau de l’organisation pour la coopération et le développement économique OCDE en Asie du Sud Est, bien que le redressement économique soit lent, la relance de la croissance est meilleure que lors de l’après-crise financière mondiale. Si l’OCDE ne fait pas de prévisions pour la croissance du PIB de l’ASEAN, les autorités singapouriennes attendent, elles, une croissance de 15% de leur économie cette année. L’Indonésie et la Malaisie prévoient une croissance de 6%. Selon l’agence de notation Fitch, la Chine pourrait enregistrer une croissance de 7,8% et l’Inde 6% cette année. La coopération et la connexion entre les 2 continents sont donc de plus en plus importantes pour l’économie mondiale.
Lors de ce sommet, la détermination des dirigeants asiatiques et européens de créer une nouvelle force motrice à la coopération économique a été affirmée. Peu auparavant, le 13è forum d’entreprises Asie-Europe a été organisé avec succès en soumettant une série de propositions au 9è sommet de l’ASEM: nécessité d’un environnement socio-politique et économique stable; levée des obstacles dans le commerce des marchandises, des services et des investissements; soutien des gouvernements de l’ASEM à la concurrence des entreprises par la levée des principes dissuasifs; observation des principes communs déjà convenus; concurrence saine et environnement juridique stable...
Un nouvel espoir pour la coopération est né lors de la première réunion à huis clos sur les questions économiques et financières. Les dirigeants asiatiques et européens ont affirmé leur volonté d’intensifier une croissance économique rapide, durable, stable et égale sur les 2 continents, tout en veillant à la coopération financière, à une meilleure connexion, au commerce et à l’investissement, à la création d’emplois, au rétablissement de la confiance du marché, à l’amélioration de la transparence et à la réforme du système financier. Ils ont aussi convenu d’apporter leurs contributions aux efforts liés à la réforme de l’administration économique mondiale et des institutions financières internationales dont le FMI et la banque mondiale. L’objectif est d’améliorer la voix et le rôle des économies émergentes et de celles en voie de développement tout en soutenant le système du commerce multilatéral et l’achèvement réussi du cycle de négociations de Doha.
L’un des cachets importants de ce sommet aura été le 4è élargissement officiel de l’ASEM à 51 membres avec l’admission de 3 nouveaux. La vitalité de l’ASEM se confirme comme premier mécanisme inter-régional à l’heure actuelle. Jusqu’à présent, l’ASEM représente 60% de la population, 60% du commerce et 50% du PIB du monde. On espère que ce sommet ouvrira de nouvelles opportunités de coopération. Les pays membres devront s’unir pour régler ensemble la crise économique mondiale, pour la stabilité et la prospérité commune./.