Attentat de Londres: les mesures prises n’ont pas pu empêcher le pire

(VOVworld) - Au moment où les Belges rendaient un émouvant hommage aux victimes des pires attentats de leur histoire, survenus il y un an, la capitale britannique a été frappée, ce mercredi 22 mars, par une attaque meurtrière à proximité immédiate du Palais de Westminster, qui est le siège du Parlement.    

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Photo: AFP/VNA

Pour le Royaume-Uni, c’est l’attentat le plus meurtrier depuis au moins une décennie. Le bilan est de trois morts et une quarantaine de blessés. Le mode opératoire - une voiture-bélier - rappelle évidemment les attentats de Nice et de Berlin. La Première ministre britannique qui a été rapidement exfiltrée des lieux de l’attaque a dénoncé un «attentat pervers» et a aussitôt lancé un appel à la solidarité nationale.

Des alertes…

Les autorités britanniques étaient averties. Compte tenu du soutien de Londres aux raids aériens contre Mossoul, le risque d’attentat était très élevé. La question, ce n’est pas «si», c’est «quand», avait ainsi mis en garde Richard English, expert ès terrorisme et professeur dans les universités de Belfast Queen et de St Andrews. Pas plus tard qu’en février, Max Hill, un autre spécialiste de la lutte anti-terroriste, avait prévenu que nombre de grandes villes britanniques se trouvaient dans la ligne de mire des groupes islamistes. Et du reste, l’Etat Islamique lui-même ne s’est jamais fait un mystère de son désir de s’en prendre au Royaume-Uni.     

Le chef du renseignement extérieur britannique, Alex Younger a rappelé que pas moins de 12 complots terroristes avaient été déjoués au Royaume-Uni depuis juin 2013 et que le niveau de la menace était sans précédent. Fin 2016, la police avait d’ailleurs procédé à des vagues d’arrestation.  

Un gouvernement sur le pied de guerre

En août 2014, le Royaume-Uni avait décidé de fixer le niveau d’alerte terroriste à «grave», le quatrième niveau sur une échelle de cinq. La sécurité avait été renforcée sur les routes, mais aussi dans les stations de métro, souvent théâtre d’attaques sanglantes. Parallèlement, les services secrets britanniques avaient décidé de recruter un millier d’agents supplémentaires dans les cinq années à venir, et d’en affecter mille autres aux fameux services de sécurité MI5, ces deux organes devant en outre bénéficier d’une rallonge budgétaire de  2,5 milliards de livres sterling.

Mais Londres mise aussi sur la coopération internationale en matière de lutte anti-terroriste. Témoin la rencontre qu’a eue le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson avec son homologue français Jean-Marc Ayrault en juillet 2016, rencontre au cours de laquelle les deux hommes avaient convenu de renforcer la coopération bilatérale, précisément en matière de lutte antiterroriste.   

Seulement, nul ne peut prévoir l’imprévisible. Et cet attentat de Londres est là pour nous le rappeler, cruellement.   

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