(VOVWORLD) - Ce dimanche 16 octobre, quelque 2.300 délégués du Parti communiste chinois, représentant 96 millions d’adhérents et venant de 4,9 millions d’antennes, vont se réunir à Pékin pour décider de la future composition de l’équipe dirigeante du pays. Cette assemblée de près d’une semaine intervient alors que la Chine peut se targuer d’avoir atteint son objectif du siècle, qui consistait à faire de la société chinoise une société prospère en 2021. Aujourd’hui, la deuxième économie mondiale doit se doter d’une nouvelle stratégie quinquennale pour devenir enfin le pays socialiste moderne qu’elle aspire à être.
Des objectifs prioritaires
Le 19e Congrès national du Parti communiste chinois. Photo: Xinhua |
Depuis son élection à la tête du Parti communiste et de l’État chinois en 2012, Xi Jinping a mené une vaste opération de lutte contre la corruption et d’assainissement de l’appareil politique. En dix ans, plus d’un million de cadres ont ainsi été traduits en justice et parmi eux, de nombreux responsables très hauts placés ont été condamnés à la peine capitale. Il est d’ores et déjà clair que cette lutte anti-corruption devra se poursuivre tout au long du prochain quinquennat.
Dans un contexte de turbulences économiques, la Chine doit définir une feuille de route axée sur la modernisation pour les cinq ans à venir, voir plus.
Xi Jinping. Photo: Xinhua |
D’après les observateurs, Xi Jinping, 69 ans, devrait être reconduit pour un troisième mandat en tant que secrétaire général du Parti communiste chinois, président de la Commission militaire centrale et président de la République puisqu’il est désormais possible de faire plus de deux mandats. Les deux premières fonctions devraient lui être confiées au cours de ce 20e congrès, la troisième en mars 2023 après les «deux assemblées», à savoir les réunions annuelles de l’Assemblée nationale populaire et du Comité national de la Conférence consultative populaire.
L’avenir de la Chine
Au cours du 19e exercice, la Chine s’est employée à maîtriser la crise sanitaire, à dynamiser sa croissance économique, à effectuer des réformes administratives, à réduire la pauvreté et à améliorer le bien-être social. La deuxième économie mondiale a réussi à éradiquer la misère et donc, à atteindre son objectif du siècle: la prospérité.
Cela étant, les actuelles turbulences mondiales et régionales placent la Chine face à de nombreux défis. Ne serait-ce que cette année, il lui sera difficile d’atteindre une croissance de 5,5%... Ce sera même deux fois moins, d’après la Banque mondiale, qui table quant à elle sur une croissance de 2,8%... Une véritable contre performance pour la deuxième économie mondiale, accentuée par le fait que les 23 autres de la région affichent tous des prévisions de croissance dont la moyenne tourne autour de 5,3%, soit deux fois plus qu’en 2021. Jamais depuis 1990, la Chine avait ainsi accusé un retard aussi net sur ses voisins…
Pour le Parti communiste chinois, le plus urgent est de faire en sorte que la confiance dont il jouit auprès de la population chinoise ne s’érode pas. Aussi va-t-il devoir prendre des mesures fortes pour moderniser entièrement le pays et concrétiser ce qu’il a défini comme étant «le socialisme aux couleurs chinoises».