(VOVworld) – Le président américain Barack Obama se rendra ce mercredi au Proche-Orient. Israël, la Cisjordanie et la Jordanie seront les étapes de sa première tournée internationale après sa réélection. Ce choix montre toute l’importance que le chef de la Maison Blanche accorde à cette région du monde. Cependant, rien ne laisse espérer qu’en trois jours, il pourra aider ces pays à résoudre leurs problèmes.
Barack Obama aura un programme bien chargé. En Israël, il rencontrera le Premier Ministre Benjamin Netanyahu, prononcera un discours à Jérusalem devant des étudiants, visitera Yad Vashem, mémorial des victimes juives de la Shoah, mais aussi la Basilique de la Nativité à Bethléem, un site sacré pour les catholiques. En Cisjordanie, il rencontrera le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier Ministre Salam Fayyad et se rendra au centre de la jeunesse palestinienne. Enfin, le président américain ira en Jordanie, important allié de son pays, pour discuter de la violence à la frontière syrienne ; là où 45 mille réfugiés Syriens attendent l’aide internationale.
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Selon certaines sources, la grande priorité pour Barack Obama sera sa relation avec le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu. Leur alliance est en difficulté sur le dossier de l’Iran. Israël veut attaquer la république islamique alors que les Etats-Unis prônent une approche plus prudente avec solutions diplomatiques et sanctions économiques. Pour amadouer son allié israélien, lundi, au seuil de sa visite, M. Obama a exhorté l’Iran à prendre des mesures afin d’alléger la tension autour de son programme nucléaire controversé. "Le temps est venu pour le gouvernement iranien de prendre des mesures immédiates et significatives pour réduire les tensions et d’oeuvrer pour une résolution durable de la question nucléaire", a-t-il affirmé.Autre grand sujet de la tournée du président américain: le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis plus de 2 ans ; mais à priori, aucun n’espoir n’est attendu sur ce sujet houleux. La Maison Blanche a fait savoir que son chef n’avait pas de nouvelles propositions. La semaine dernière, devant des dirigeants de la communauté juive aux Etats-Unis, Barack Obama a affirmé qu’il ne s’était fixé pour objectif de résoudre aucune question politique concrète. Selon de nombreux analystes, ce déplacement du président américain ne vise qu’à éviter que les tensions nées du conflit israélo-palestinien comme du programme nucléaire iranien ne deviennent excessives. Côté palestinien, on refuse de donner des commentaires sur ce déplacement, ni sur ses impacts sur le processus de paix. Selon le président palestinien Mahmoud Abbas, cet événement n’aura qu’un modeste effet, permettant éventuellement de réchauffer le processus de négociations gelé depuis 2010.
Il y a 4 ans, quand Barack Obama s’est rendu au Proche-Orient en tant que candidat à la présidentielle américaine, la population lui avait réservé un accueil triomphal. Elle comptait sur lui pour créer un changement fondamental dans les relations entre les Etats-Unis et le monde arabe. A présent, son accueil risque d’être plus mitigé... C’est en tout cas que ce prévoient les observateurs.