Brexit: un choc historique pour l’Europe

(VOVworld) - Le Brexit - la sortie de la Grande Bretagne de l'Union européenne -, s’il n'a pas été encore acté juridiquement, aura eu des répercussions importantes, tant sur la vie politique du Royaume-Uni que sur celle du Vieux Continent. Sur le plan économique, en revanche, il n’aura pas été la catastrophe annoncée.

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Photo: Internet

Ce 23 juin 2016 restera un jour historique entre tous: à marquer d’une pierre blanche pour les tenants de la sortie du Royaume-Uni, vainqueurs avec 51,9% des suffrages exprimés, d’une pierre noire pour les autres, pourtant sûrs de l’emporter.

Un impact beaucoup moins important que prévu

Le paysage politique britannique a bien évidemment été bouleversé par ce référendum, David Cameron faisant figure de victime expiatoire par excellence. Le Premier ministre conservateur a en effet été contraint à la démission, le 10 Downing street étant désormais occupé par Theresa May, à charge pour celle-ci d’activer la procédure de sortie. Cela étant, le Parti travailliste n’a pas été épargné non plus, la trop molle implication de son président  Jeremy Corbyn en faveur du maintien dans l’union ayant été pointée du doigt. En revanche, s’il est un parti qui est sorti renforcé de ce vote, c’est bien évidemment l’Ukip, le parti euro-sceptique de Nigel Farage.   

Voilà pour ce qui est des partis politiques. Mais ce référendum pourrait avoir un autre effet collatéral : celui de désunir le Royaume. La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a en effet l’intention d’organiser un nouveau référendum sur l'indépendance. Au risque de...

Sur le plan économique, en revanche, les prévisions catastrophistes - et il y en a eu ! - se sont révélées erronées. Force est de constater que l’économie britannique déjoue tous les pronostics grâce notamment à l'augmentation de la consommation des ménages et des recettes liées au tourisme. Quant au taux de chômage, il a été ramené à 4,8%, un record depuis 11 ans.

Europe : des difficultés s’accumulent

La sortie de la Grande Bretagne a été un choc historique pour l’Europe qui doit déjà faire face à de nombreux défis : le terrorisme, la crise migratoire, celle de la dette publique... Mais ce qu’elle redoute maintenant, c’est une réaction en chaîne. Et pour cause ! La Suisse a retiré sa demande d’adhésion à l’UE alors qu’en Italie et aux Pays-Bas, on évoque la possibilité d’organiser des référendums du type de celui ayant conduit au Brexit.   

Hors de ses frontières, l’UE semble avoir perdu de son poids. C’est notamment sensible dans les négociations en cours pour des accords de libre-échange avec des grandes puissances asiatiques telles que le Japon, la Chine, l’Inde et la République de Corée.  

Des défis pour 2017

Londres déclenchera, d’ici à la fin du mois de mars 2017, la procédure de sortie de l’Union européenne, une procédure qui devrait durer deux ans. Mais il flotte outre-Manche un parfum de doute. D’après les analystes, la future relation entre la Grande Bretagne et l’UE risque de susciter une sérieuse controverse. Liberté de circulation, intérêts des Britanniques... Londres optera-t-il pour un simple accord de libre-échange ou pour un accord d’association mixte ?   

6 mois après le Brexit, son coût réel pour le Royaume Uni et pour ses partenaires n’est pas aussi élevé qu’on aurait pu le craindre, mais le brouillard qui règne sur l’Europe est bien parti pour s’y installer durablement.   

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