(VOVWORLD) - Les affrontements meurtriers entre Israël et le Hamas ont tué des centaines d’habitants de la bande de Gaza, notamment des femmes et des enfants, blessé des milliers d’autres et dévasté de nombreuses infrastructures essentielles. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est inquiété de cette situation qui risque d’entraîner une crise «humanitaire et sécuritaire incontrôlable» et la communauté internationale s’applique à trouver les moyens de mettre fin à ce bain de sang.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken. Photo: AFP/TTXVN
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Des efforts multiples
Le 16 mai, lors de la troisième session d’urgence du Conseil de sécurité en une semaine, Antonio Guterres a appelé les pays à mettre tout en œuvre pour faire cesser les affrontements entre Israéliens et le mouvement Hamas.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est entretenu au téléphone avec les ministres des Affaires étrangères qatari, égyptien et saoudien pour coordonner les efforts d’aboutir à un cessez-le-feu.
Aux États-Unis, vingt-huit sénateurs démocrates ont rédigé un communiqué appelant le Hamas et l’armée israélienne à cesser les combats.
La Russie a demandé au Quartet sur le Proche-Orient (l’ONU, l’Union européenne, les États-Unis et la Russie) d’intervenir pour faire cesser les hostilités.
Le ministre des Affaires étrangères allemand Heiko Mass a proposé un plan en trois étapes qui permettrait de stabiliser la situation dans la bande de Gaza et de relancer les négociations israélo-palestiniennes sur la solution à deux États.
Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept doivent se réunir en visioconférence ce mardi 18 mai pour discuter du conflit entre Israël et le Hamas.
La veille, lors d’un entretien à Paris, les présidents français Emmanuel Macron et égyptien Abdel Fatah al-Sissi s’étaient efforcés de trouver une médiation visant à obtenir un cessez-le-feu.
La semaine d’avant, le Caire avait envoyé une délégation dans la bande de Gaza pour négocier avec Israël et le Hamas un cessez-le-feu d’une durée d’un an dont l’application serait supervisée par l’Égypte.
Photo: AP |
Quelle issue?
A ce jour, aucun de ces efforts entrepris par la communauté internationale n’a abouti à une solution concrète et le conflit s’est même étendu à la frontière libanaise où le mouvement Hezbollah s’est déclaré solidaire du Hamas. Lundi, dans la soirée, l’armée israélienne a ouvert le feu contre une zone située dans le sud du Liban, en représailles à six missiles tirés à partir de cette zone en direction d’Israël.
Selon les experts, l’échec de la communauté internationale à trouver une médiation s’expliquerait par la haine profonde enracinée entre les deux camps, d’un côté les Palestiniens et le monde arabe en général et de l’autre, Israël, chaque côté étant soutenu par des forces étrangères en perpétuel conflit d’intérêts. Et pour ne rien arranger, la pandémie de Covid-19 et les problèmes internes aux grandes puissances impliquées dans la région ont relégué la question israélo-palestinienne au deuxième rang des préoccupations internationales.
Malgré tout cela, les chances de parvenir à une trêve sont probables. Les protagonistes ne peuvent pas continuer d’ignorer les appels lancés par la communauté internationale, par le Conseil de sécurité et par les grandes puissances pas plus qu’ils ne peuvent mépriser plus longtemps les souffrances infligées à leurs populations.