(VOVWORLD) - Depuis deux ans qu’elle est apparue, la pandémie de Covid-19 coûte chaque jour la vie à des milliers de personnes. Cette crise sanitaire de niveau planétaire aura bouleversé nos existences et provoqué un chaos économique et social sans précédent.
Traitement d'un patient Covid-19 dans un hôpital de Londres, au Royaume-Uni. Photo: AFP/TTXVN |
Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) décrétait l’état de pandémie… Près de 20 mois après, le bilan est très lourd: 5,33 millions de morts pour 272 millions de cas recensés dans le monde, soit 7.300 morts par jour.
La pire crise sanitaire et économique…
La pandémie a complètement paralysé le tourisme et interrompu les chaînes de production et d’approvisionnement mondiales. Le taux de chômage a grimpé en flèche, les écoles ont été fermées et le système sanitaire s’est retrouvé saturé, y compris dans les pays les plus développés.
Cette pandémie a également entraîné une grave crise financière, la pire qu’ait connue le monde, avec des pertes qui se chiffrent à plusieurs milliers de milliards de dollars. Presque tous les gouvernements ont été obligés de mettre en place des mesures d’aides financières d’une envergure sans précédent pour tenter de parer au plus pressé.
Les relations internationales pâtissent également de cette crise. En lui attribuant l’origine de la pandémie, les États-Unis se sont en effet mis la Chine à dos. Plus récemment, l’émergence d’un nouveau variant, baptisé Omicron, a donné lieu à des divergences assez marquées quant aux mesures de prévention.
La crise rend également beaucoup plus difficilement atteignables les objectifs pour le développement durable des Nations unies et ralentit le processus d’intégration économique mondiale. Le fait que même des pays les plus riches comme les États-Unis aient subi les répercussions de cette pandémie suffit à démontrer que prospérité économique n’est pas forcément synonyme de développement durable.
Administration du vaccin anti-Covid-19 dans un métro à Sonthofen, en Allemagne. Photo : AFP/TTXVN |
Par ailleurs, la pandémie a ravivé les inégalités, notamment en ce qui concerne l’accès aux vaccins. Si en Europe et aux États-Unis, le taux de vaccination est respectivement de 130 et 140 injections pour 100 habitants, en Afrique, ce chiffre n’est que de 17,9 piqûres pour 100 habitants avec seulement 7,5% de la population complètement vaccinée. Les pays riches, qui représentent 16% de la population mondiale, possèdent jusqu’à 89% des doses de vaccins produites. Certains gouvernements ont même commandé davantage de vaccins qu’il n’en aurait fallu, a noté le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreysus, qui a parlé d’«inégalités choquantes».
… à laquelle le monde doit faire face
Selon les experts de l’OMS, la pandémie pourrait durer encore longtemps et il n’y a donc pas d’autre choix que d’apprendre à s’adapter et à cohabiter en toute sécurité avec le virus. Dans cette perspective, il est nécessaire d’accélérer la couverture vaccinale au niveau planétaire, car les vaccins sont réputés efficaces contre les nouveaux variants détectés jusque-là et permettent a priori de réduire le nombre de cas graves et de décès. Il faut donc garantir un accès plus équitable aux vaccins en accélérant les transferts de technologies de fabrication de vaccins et de médicaments aux pays dans le besoin.
En même temps, pour être en mesure de contrôler la propagation du virus, tous les gouvernements doivent agir de concert. Aucun pays ni aucune région ne pourra se protéger sans une coordination internationale plus stricte et plus substantielle.