(VOVWORLD) - Dans sa plateforme culturelle nationale de 1943, le Parti communiste vietnamien a évoqué l’idée d’une nouvelle culture que le peuple allait pouvoir édifier sous sa direction. Il s’agit d’une culture empreinte d’identité nationale qui est établie par le peuple et qui sert le peuple dans son ensemble, l’objectif n’étant autre qu’une vie saine et riche. Dans tous les documents suivants du Parti, ce point de vue a été confirmé.
 Lors du Symposium national sur la culture, tenu dans la province de Bac Ninh (photo: Ngoc Thành/VOV)
|
Le 17 décembre dernier, lors du Symposium national sur la culture, tenu dans la province de Bac Ninh, le président de la Commission centrale de communication et d’éducation, Nguyên Trong Nghia, a donné un aperçu de ce que devrait être la nouvelle politique culturelle du pays. Celle-ci avait d’ailleurs été esquissée par le secrétaire général du Parti, Nguyên Phu Trong, dans son fameux article sur «Certaines questions théoriques et politiques sur le socialisme et la voie vers le socialisme au Vietnam», publié suite au 13e Congrès du Parti. Cette politique culturelle est celle-ci: la culture doit être le fondement spirituel solide de la société, une force endogène et motrice pour le développement et l’édification nationale. La culture doit être mise au même niveau que l’économie, la politique et la société. L’édification et le développement de la culture sont une œuvre du peuple dirigée par le Parti et gérée par l’État, a rappelé Nguyên Trong Nghia.
«Le 13e Congrès national du Parti a confirmé l’importance de la culture pour le développement rapide et durable du pays dans la nouvelle période. Le Parti a décidé d’éveiller le patriotisme, l’esprit d’autonomie et de résilience national, de promouvoir la force de l’union nationale et l’aspiration du peuple à un pays prospère et heureux. Dans ce processus, l’élément humain devra être valorisé au maximum puisqu’il est à la fois l’acteur et la finalité du développement. Faisons des valeurs culturelles et humaines notre force endogène pour développer durablement le pays, et intégralement les secteurs culturels. Il faut à la fois promouvoir les belles valeurs nationales et assimiler la quintessence culturelle de l’Humanité, de façon à stimuler le développement socioéconomique et l’intégration internationale du pays», a-t-il souligné.
Lancé en 1986, le Renouveau national a donné des résultats impressionnants dans tous les domaines. Le niveau de vie matérielle et culturelle de la population s’est nettement amélioré. Le rôle du peuple dans la création, la pratique et la jouissance de la culture est mieux considéré, et de plus en plus de personnes s’engagent dans le domaine culturel. Le système juridique et les dispositifs culturels ont été complétés, pour institutionnaliser les décisions du Parti, mais aussi pour se conformer aux pratiques internationales. Le Vietnam a en effet adhéré à la quasi-totalité des conventions internationales relatives aux droits de l’homme, qui comportent un important volet culturel. Il a inscrit ces droits dans la loi nationale, ce qui a facilité ses échanges et coopérations culturels, ainsi que la promotion de l’image du Vietnam et des Vietnamiens dans le monde, comme l’a rappelé Nguyên Xuân Thang, directeur de l’Académie nationale de politique Hô Chi Minh et président du Conseil central de théorie.
«L’État a pour mission de créer un cadre juridique et de le perfectionner pour faciliter le développement de la culture. Il doit utiliser différents moyens, différentes politiques pour réguler l’expansion de chaque secteur culturel, et pour garantir le droit de créer et de jouir de la culture à toutes les couches populaires. La population est au centre du développement culturel en tant que bénéficiaire, mais aussi en tant qu’organisatrice d’activités et fournisseuse de services culturels qui applique la loi dans ce domaine», a-t-il déclaré.
Plus le pays approfondit son intégration internationale, plus le niveau de vie et d’instruction de la population augmente, plus celle-ci a besoin d’autonomie. Si le peuple vietnamien a pu préserver autant de belles valeurs culturelles, c’est parce des pouvoirs lui ont été donnés pour le faire.