(VOVworld) - La 6ème conférence des ministres des Affaires étrangères des pays faisant partie du Sommet de l’Asie orientale (EAS) a eu lieu le 26 juillet à Vientiane, au Laos. L’objectif était de préparer le sommet de l’Asie orientale qui se tiendra en septembre prochain. 10 ans après sa création, le sommet est devenu un forum important où les questions les plus pointues de la région sont débattues par les plus hauts dirigeants.
Sa position géo-stratégique fait de l’Asie-Pacifique le théâtre de jeux de pouvoir de plus en plus acharnés entre les grandes puissances. Le Sommet de l’Asie orientale (EAS) est pourtant destiné à être un forum transparent et ouvert où les pays membres peuvent discuter de questions stratégiques au profit de la paix, de la stabilité et de la prospérité régionales. Leurs approches peuvent être différentes, mais force est de constater qu’il n’existe pas de divergences majeures au niveau des objectifs communs suivis par les uns comme par les autres.
Un forum qui implique les plus grandes puissances du monde
Au moment de sa création, en 2005, l’EAS était composé de 16 pays (10 pays aséaniens et la Chine, le Japon, la République de Corée, l’Inde, l’Australie et la Nouvelle Zélande). En 2010, lors de sa 5ème édition organisée à Hanoi, le sommet a accepté l’adhésion de la Russie et des Etats-Unis portant ainsi le nombre de ses pays membres à 18. Cet élargissement a permis de rehausser l’influence de l’EAS sur la scène internationale.
En réunissant les grandes puissances mondiales, l’EAS favorise le dialogue et la coopération entre les pays de l’Asie du Sud-Est et ses partenaires tout en observant un code de conduite commun. Outre la sécurité et l’économie, l’EAS élargit sa sphère de coopération à d’autres domaines prioritaires tels que la protection de l’environnement, l’adaptation au changement climatique, la santé, l’énergie, l’éducation, la sécurité alimentaire, celle maritime et la coopération pour le développement.
Des progrès obtenus
En 10 ans d’existence, l’EAS a obtenu des acquis importants dans l’énergie, l’éducation, la finance, la santé, la gestion des catastrophes et la protection de l’environnement. Des actions ont été tout particulièrement menées au niveau commercial avec l’ASEAN. En 2012, les dirigeants des 16 pays fondateurs ont décidé de négocier un accord de "Partenariat économique intégral régional" (RCEP). A ce jour 10 cycles de négociations ont été organisées. Une fois signé, cet accord ouvrira une zone de libre-échange pour 3,4 milliards d’habitants et les échanges commerciaux devraient atteindre quelque 10,6 mille milliards de dollars, soit environ 30% du commerce mondial.
Contributions à la paix et à la stabilité régionales
Depuis 10 ans, l’EAS aide à résoudre les problèmes régionaux et ceux des pays membres de l’ASEAN. Ayant pour but de prévenir les conflits et de garantir la sécurité, l’EAS organise aussi des dialogues multilatéraux pour permettre aux pays en conflit de trouver une solution pacifique à leurs contentieux. Les dialogues mis en place sur la situation birmane, le conflit Thailande-Cambodge, le dossier de la mer Orientale en sont de bons exemples.
Alors que la région est confrontée à des enjeux majeurs, le sommet de l’Asie orientale doit jouer un rôle plus important dans le maintien de la paix et de la sécurité régionales. Il est donc essentiel de resserrer les liens de confiance entre ses membres, de promouvoir la transparence, la suprématie du droit international et d’améliorer sa force de réaction face aux défis à relever.